1040 - Le territoire de Plougasnou est donné par la comtesse Berthe, veuve du duc Alain III et mère de Conan II, à l'abbaye de Saint-Georges de Rennes, qui y établit un prieuré.
La cession de la paroisse de Plougasnou à l'abbaye Saint-Georges de Rennes en 1040 est la suite logique des donations que le duc de Bretagne Alain III, époux de Berthe de Chartres, a fait à sa sœur Adèle première abbesse de Saint-Georges (1032-1062). Les premiers dons se situent à peu de distance de Rennes. Comment expliquer des donations aussi lointaines comme Pleubian (Côtes d'Armor) et Plougasnou (Finistère) ? Peut-être pour combler un vide sur le littoral de cette partie de Bretagne où les fondations monastiques sont encore rares ?
Il faut aussi remarquer que la paroisse est seigneurie. En la confiant à des moniales la duchesse pense-t-elle mieux la défendre contre l'appétit des seigneurs locaux, en l'occurrence le vicomte de Léon, qui lui n’est pas témoin lors de cette donation, à l’inverse de l’évêque ? Le caractère d'asile des terres monastiques pouvait avoir à cette époque un effet dissuasif.[1]
Donation de la paroisse de Plougasnou à l’Abbaye Saint-Georges de Rennes par la comtesse Berthe. Charte réalisée au lendemain du 1er octobre 1040, date du décès d’Alain III, duc de Bretagne.
Cartulaire de Saint-Georges :
[Anno 1040.] XVIII. [Fo vje recto.]
De Ploicathnou
Mundi terminum propinquare prenunciata ad nos a domino signa multiplici frequentia dederant (sic). Surgit enim queque gens contra gentem, et regnum adversus regnum, et terre motus magni fiunt per loca. Unde ego Berta dono Dei tocius Britannie comitissa, et filius meus Conanus hiis signis territi et precipue de obitu dulcissimi senioris mei Alani, videlicet celeberrimi consulis, hujus filii mei Conani patris, pridie nobis nunciato corde tenus sauciati, acquiescentes evangelico precepto ubi dicitur : Facite vobis amicos de mammona iniquitatis, ut cum defeceritis, recipiant vos in eterna tabernacula, — donamus Sancto Georgio et sanctimonialibus ibi Deo servientibus, pro anima supradicti senioris mei Alani nuper defuncti et nostris animabus, mea scilicet et filii mei Conani, et omnium antecessorum sive successorum nostrorum, in elemosinam sempiternam parrochiam que est in pago Leonensi, que vocatur Ploicatbno, totam ex integro, cum pratis et silvis, cultis et incultis, aquis aquarumve decursibus, sicut a nobis hactenus noscitur fuisse possessa, ita ut ab hac die in sempiternum eam habeant et possideant, et ad victum vel vestitum sanctimonialium sive ornatum monasterii Sancti Georgii quicquid ex ea trahere potuerint proficiat ; nullo unquam nostrorum sive aliorum ab eis exigente neque debitum, neque servitium preter orationes et beneficia spiritualia [Note : Exemption de péages. (Note du XVIème siècle)]. Si quis autem hanc elemosinam a supradicto loco Sancti Georgii vel a substantacione sanctimonialium quoquo modo subtraxerit, vel alienaverit, perpetuo feriatur anathemate. Fecimus hanc donationem coram istis testibus : Conano consule, Salomone episcopo [Note : Salomon, évêque de Léon] existentibus ; Eudo comes testis ; Juthaelus archiepiscopus testis ; [Alanus filius Ewanni testis ; Costulinus de Dinam testis ;] [Note : les noms entre crochets sont ajoutés dans la copie du XVème siècle] Robertus filius Guihenoci testis ; Aldroenus capellanus testis ; Herveus crassa vacca, testis ; Aldroenus filius Holedri. Item post annum vicesimum secundum [anno 1061] hujus prime donationis, quia voluit nos Deus superstites esse, roboravimus, ego Berta videlicet, et filius meus Conanus, cum consilio et auctoritate eorum qui subter annexi sunt, priorem donationem plebis que vocatur Pluicathno, et ore confirmantes manu tetigimus hujus donationis curtam, tangendam que his nostris fidelibus et amicis tradidimus. Ego Berta et filius meus Conanus, ore confirmamus et manu tetigimus. Silvester testis. Budic filius vicecomitis [testis] ; Poncius filius Aldroni testis ; Giron filius Ansquetil testis ; Gauterius de Acciniaco testis ; Clumarhuc testis ; Robertus Pirot testis ; Ricaladrus testis ; Hidroc testis ; Alanus sacerdos testis ; Fulcherius filius Rivalloni Landavrensis, testis ; Gaufridus filius vicecomitis ; Gauterius filius Hailogoni testis ; Herveus ejusdem Gauterii filius ; Guegonus bastardus ; Doniou filius Gurvredi testis. + Signum Berte. — + Signum Conani comitis ».
TRADUCTION LIBRE
La fin du monde annonce son approche par des signes fréquents et multipliés qu’a prédits le Seigneur. En effet, les nations se lèvent contre les nations, les royaumes contre les royaumes, et de grands tremblements de terre se font sentir. Or, moi, Berthe[2], par la grâce de Dieu, comtesse de toute la Bretagne, et mon fils Conan[3], effrayés de ces phénomènes et surtout de la mort de mon bien aimé seigneur Alain[4], illustre comte et père de ce mien fils Conan, mort qui nous a été annoncée hier, frappés jusqu’au fond du cœur et obéissant au précepte évangélique qui nous dit : « Faites-vous des amis avec le malhonnête Argent, afin qu’au jour où il viendra à vous manquer, ceux-ci vous accueillent dans les tentes éternelles [5]», nous avons donné à Saint-Georges et aux pieuses moniales qui y servent Dieu[6], pour l’âme de mondit seigneur Alain, récemment décédé, pour la mienne, pour celles de mon fils Conan et de tous nos ascendants ou successeurs, à titre d’aumône perpétuelle, la paroisse que l’on nomme Ploicathnou, dans le pays de Léon, en totalité, avec ses prés, ses bois, ses terres cultivées et ses landes, ses eaux ou ses cours d’eau ; de même qu’elle [la paroisse] a été réputée jusqu’à présent être en notre possession, de même à partir de ce jour, et à jamais, qu’elles [les moniales]l’ aient et la possèdent, ainsi que tout ce qu’elles seraient en mesure de tirer profit pour la nourriture ou l’habillement des pieuses moniales ou l’ornement de l’abbaye de Saint-Georges ; rien ne leur sera jamais exigé par nous ou par d’autres personnes, ni tribut, ni assujettissement sauf la prière et les bénéfices spirituels[7]. Et si quelqu’un s’aviserait de retirer de quelque manière cette donation au lieudit de Saint-Georges ou aux ressources des pieuses moniales, ou de l’aliéner, il sera frappé pour toujours d’anathème.
Nous avons fait cette donation devant les témoins dont les noms suivent : Conan consul, Salomon évêque actuels ; Eudes comte témoin ; Juhel archevêque témoin ; [Alain fils d’Ewan témoin, Josselin de Dinan, témoin[8]] ; Robert fils de Guihenoc témoin ; Audren, chapelain, témoin ; Hervé Grosse Vache, témoin ; Audren fils d’Holedre.
De même, après la vingt-deuxième année de cette première donation, parce que Dieu a bien voulu que nous soyons en vie, nous avons confirmé, à savoir moi Berthe et mon fils Conan, avec les conseils et l’autorité de ceux qui sont cités ci-dessous, la première donation de la communauté que l’on nomme Ploicathnou, et confirmant oralement, nous avons touché manuellement la charte de cette fondation, action que nous allons transmettre à nos fidèles et amis. Moi Berthe et mon fils Conan, nous avons confirmé oralement et touché manuellement. Silvestre, témoin ; Budic fils du vicomte [témoin] ; Ponce fils d’Audren témoin ; Giron fils d’Ansquetil témoin ; Gautier d’Acigné, témoin ; Clumarhuc, témoin ; Robert Pirot témoin ; Ricaladrus témoin ; Hidroc témoin ; Alain prêtre témoin ; Foucher fils de Rivallon Landavrensis témoin ; Gaufred fils du vicomte ; Gautier fils d’Hailogon témoin ; Hervé fils de ce même Gautier ; Guegon bâtard ; Doniou fils de Gurvred témoin.
+ signum Berte - + signum Conan comte
Témoins :
1039-1040
Salomon, évêque de Léon
Eudes, comte de Penthièvre. Après la mort de leur mère, Havoise, Eudes, frère du duc Alain III revendique un large apanage qui, après médiation, devient le comté de Penthièvre ayant pour centre Lamballe et Guingamp. A la mort de son frère, et après le remariage de sa belle-sœur Berthe avec Hugues IV du Maine, il prend la totalité du pouvoir, avec la tutelle de son neveu jusqu’en 1047 Il fut un adversaire farouche de Guillaume le Conquérant.
Juhel, archevêque de Dol-de-Bretagne. Il avait acheté son siège vers 1040 au duc Alain III de Bretagne avant de se marier publiquement après son ordination épiscopale.
Alain fils d’Ewan (Alain, seigneur de Dol, fils d’Ewarin. Alain sera la souche des « sénéchaux héréditaires de Dol)
Josselin de Dinan, seigneur de Dinan, Jugon et Bécherel, bâtisseur de château de Dinan.
Robert fils de Guihenoc (ou Withenoc, La Boussac ?)
Audrein chapelain
Hervé Grosse Vache (cité également dans le cartulaire de Saint-Méen en 1003, avec Alain III)
Audrein fils d’Holedre
1061
Sylvestre de La Guerche, proche de Conan II, seigneur de La Guerche, évêque de Rennes (1076-1093)
Budic fils du vicomte
Ponce fils d’Audrein
Giron fils Ansquetil, seigneur de Chateaugiron, fondateur du prieuré Sainte-Croix en 1060.
Gautier d’Acigné, seigneur d’Acigné. Le fief est cédé en 1010 par Riwallon de Vitré, à Renaud, son troisième fils.
Clumarhuc (Clamarhoc vassal de Geoffroy 1er de Dinan offre une terre située à Saint-Ideuc, à l’abbaye du Mont-Saint-Michel)
Robert Pirot
Ricaladrus
Hidroc
Alain, prêtre
Foucher, fils de Rivallon de Landavran
Geoffroy fils du vicomte (Hamon III d’Aleth ?)
Gautier fils Harlogon
Hervé fils de Gautier
Guegon, bâtard (Gouyon, vicaire d’Aleth, apparenté (frère) à Hamon II)
Doniou fils de Gurvred
Christian Millet
________________________________________________________________________________________________________________
[1] Voir Mathieu, Etienne, La naissance des prieurés de l'abbaye féminine Saint-Georges de Rennes (1024-1047) Prieurés et société au Moyen-Âge - Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest, tome 113, 2006, N°3
[2] Berthe, fille d’Eudes II comte de Blois, épouse d’Alain III duc de Bretagne en 1018. Elle se remarie en 1045/1047 avec Hugues IV du Maine, prolongeant ainsi l’alliance existante entre la Bretagne et le Maine.
[3] Conan II, duc de Bretagne de 1040 à 1066.
[4] Alain III duc de Bretagne de 1008 à 1040. Il mourut le 1er octobre 1039 (1040, N.-S.), à Westmoutier (Vimoutiers), en Normandie
[5] Luc 16, 1-9 – La Bible de Jérusalem illustrée. Les Éditions du Cerf, 1986, p. 1506
[6] L’abbaye Saint-Georges de Rennes a été fondée vers 1032 par Alain III duc de Bretagne pour des moniales bénédictines. Sa sœur Adèle en fut la première abbesse.
[7] Exemption de péages. (note du XVIe siècle).
[8] Les noms entre crochets sont ajoutés dans la copie du XVe siècle.
Il faut aussi remarquer que la paroisse est seigneurie. En la confiant à des moniales la duchesse pense-t-elle mieux la défendre contre l'appétit des seigneurs locaux, en l'occurrence le vicomte de Léon, qui lui n’est pas témoin lors de cette donation, à l’inverse de l’évêque ? Le caractère d'asile des terres monastiques pouvait avoir à cette époque un effet dissuasif.[1]
Donation de la paroisse de Plougasnou à l’Abbaye Saint-Georges de Rennes par la comtesse Berthe. Charte réalisée au lendemain du 1er octobre 1040, date du décès d’Alain III, duc de Bretagne.
Cartulaire de Saint-Georges :
[Anno 1040.] XVIII. [Fo vje recto.]
De Ploicathnou
Mundi terminum propinquare prenunciata ad nos a domino signa multiplici frequentia dederant (sic). Surgit enim queque gens contra gentem, et regnum adversus regnum, et terre motus magni fiunt per loca. Unde ego Berta dono Dei tocius Britannie comitissa, et filius meus Conanus hiis signis territi et precipue de obitu dulcissimi senioris mei Alani, videlicet celeberrimi consulis, hujus filii mei Conani patris, pridie nobis nunciato corde tenus sauciati, acquiescentes evangelico precepto ubi dicitur : Facite vobis amicos de mammona iniquitatis, ut cum defeceritis, recipiant vos in eterna tabernacula, — donamus Sancto Georgio et sanctimonialibus ibi Deo servientibus, pro anima supradicti senioris mei Alani nuper defuncti et nostris animabus, mea scilicet et filii mei Conani, et omnium antecessorum sive successorum nostrorum, in elemosinam sempiternam parrochiam que est in pago Leonensi, que vocatur Ploicatbno, totam ex integro, cum pratis et silvis, cultis et incultis, aquis aquarumve decursibus, sicut a nobis hactenus noscitur fuisse possessa, ita ut ab hac die in sempiternum eam habeant et possideant, et ad victum vel vestitum sanctimonialium sive ornatum monasterii Sancti Georgii quicquid ex ea trahere potuerint proficiat ; nullo unquam nostrorum sive aliorum ab eis exigente neque debitum, neque servitium preter orationes et beneficia spiritualia [Note : Exemption de péages. (Note du XVIème siècle)]. Si quis autem hanc elemosinam a supradicto loco Sancti Georgii vel a substantacione sanctimonialium quoquo modo subtraxerit, vel alienaverit, perpetuo feriatur anathemate. Fecimus hanc donationem coram istis testibus : Conano consule, Salomone episcopo [Note : Salomon, évêque de Léon] existentibus ; Eudo comes testis ; Juthaelus archiepiscopus testis ; [Alanus filius Ewanni testis ; Costulinus de Dinam testis ;] [Note : les noms entre crochets sont ajoutés dans la copie du XVème siècle] Robertus filius Guihenoci testis ; Aldroenus capellanus testis ; Herveus crassa vacca, testis ; Aldroenus filius Holedri. Item post annum vicesimum secundum [anno 1061] hujus prime donationis, quia voluit nos Deus superstites esse, roboravimus, ego Berta videlicet, et filius meus Conanus, cum consilio et auctoritate eorum qui subter annexi sunt, priorem donationem plebis que vocatur Pluicathno, et ore confirmantes manu tetigimus hujus donationis curtam, tangendam que his nostris fidelibus et amicis tradidimus. Ego Berta et filius meus Conanus, ore confirmamus et manu tetigimus. Silvester testis. Budic filius vicecomitis [testis] ; Poncius filius Aldroni testis ; Giron filius Ansquetil testis ; Gauterius de Acciniaco testis ; Clumarhuc testis ; Robertus Pirot testis ; Ricaladrus testis ; Hidroc testis ; Alanus sacerdos testis ; Fulcherius filius Rivalloni Landavrensis, testis ; Gaufridus filius vicecomitis ; Gauterius filius Hailogoni testis ; Herveus ejusdem Gauterii filius ; Guegonus bastardus ; Doniou filius Gurvredi testis. + Signum Berte. — + Signum Conani comitis ».
TRADUCTION LIBRE
La fin du monde annonce son approche par des signes fréquents et multipliés qu’a prédits le Seigneur. En effet, les nations se lèvent contre les nations, les royaumes contre les royaumes, et de grands tremblements de terre se font sentir. Or, moi, Berthe[2], par la grâce de Dieu, comtesse de toute la Bretagne, et mon fils Conan[3], effrayés de ces phénomènes et surtout de la mort de mon bien aimé seigneur Alain[4], illustre comte et père de ce mien fils Conan, mort qui nous a été annoncée hier, frappés jusqu’au fond du cœur et obéissant au précepte évangélique qui nous dit : « Faites-vous des amis avec le malhonnête Argent, afin qu’au jour où il viendra à vous manquer, ceux-ci vous accueillent dans les tentes éternelles [5]», nous avons donné à Saint-Georges et aux pieuses moniales qui y servent Dieu[6], pour l’âme de mondit seigneur Alain, récemment décédé, pour la mienne, pour celles de mon fils Conan et de tous nos ascendants ou successeurs, à titre d’aumône perpétuelle, la paroisse que l’on nomme Ploicathnou, dans le pays de Léon, en totalité, avec ses prés, ses bois, ses terres cultivées et ses landes, ses eaux ou ses cours d’eau ; de même qu’elle [la paroisse] a été réputée jusqu’à présent être en notre possession, de même à partir de ce jour, et à jamais, qu’elles [les moniales]l’ aient et la possèdent, ainsi que tout ce qu’elles seraient en mesure de tirer profit pour la nourriture ou l’habillement des pieuses moniales ou l’ornement de l’abbaye de Saint-Georges ; rien ne leur sera jamais exigé par nous ou par d’autres personnes, ni tribut, ni assujettissement sauf la prière et les bénéfices spirituels[7]. Et si quelqu’un s’aviserait de retirer de quelque manière cette donation au lieudit de Saint-Georges ou aux ressources des pieuses moniales, ou de l’aliéner, il sera frappé pour toujours d’anathème.
Nous avons fait cette donation devant les témoins dont les noms suivent : Conan consul, Salomon évêque actuels ; Eudes comte témoin ; Juhel archevêque témoin ; [Alain fils d’Ewan témoin, Josselin de Dinan, témoin[8]] ; Robert fils de Guihenoc témoin ; Audren, chapelain, témoin ; Hervé Grosse Vache, témoin ; Audren fils d’Holedre.
De même, après la vingt-deuxième année de cette première donation, parce que Dieu a bien voulu que nous soyons en vie, nous avons confirmé, à savoir moi Berthe et mon fils Conan, avec les conseils et l’autorité de ceux qui sont cités ci-dessous, la première donation de la communauté que l’on nomme Ploicathnou, et confirmant oralement, nous avons touché manuellement la charte de cette fondation, action que nous allons transmettre à nos fidèles et amis. Moi Berthe et mon fils Conan, nous avons confirmé oralement et touché manuellement. Silvestre, témoin ; Budic fils du vicomte [témoin] ; Ponce fils d’Audren témoin ; Giron fils d’Ansquetil témoin ; Gautier d’Acigné, témoin ; Clumarhuc, témoin ; Robert Pirot témoin ; Ricaladrus témoin ; Hidroc témoin ; Alain prêtre témoin ; Foucher fils de Rivallon Landavrensis témoin ; Gaufred fils du vicomte ; Gautier fils d’Hailogon témoin ; Hervé fils de ce même Gautier ; Guegon bâtard ; Doniou fils de Gurvred témoin.
+ signum Berte - + signum Conan comte
Témoins :
1039-1040
Salomon, évêque de Léon
Eudes, comte de Penthièvre. Après la mort de leur mère, Havoise, Eudes, frère du duc Alain III revendique un large apanage qui, après médiation, devient le comté de Penthièvre ayant pour centre Lamballe et Guingamp. A la mort de son frère, et après le remariage de sa belle-sœur Berthe avec Hugues IV du Maine, il prend la totalité du pouvoir, avec la tutelle de son neveu jusqu’en 1047 Il fut un adversaire farouche de Guillaume le Conquérant.
Juhel, archevêque de Dol-de-Bretagne. Il avait acheté son siège vers 1040 au duc Alain III de Bretagne avant de se marier publiquement après son ordination épiscopale.
Alain fils d’Ewan (Alain, seigneur de Dol, fils d’Ewarin. Alain sera la souche des « sénéchaux héréditaires de Dol)
Josselin de Dinan, seigneur de Dinan, Jugon et Bécherel, bâtisseur de château de Dinan.
Robert fils de Guihenoc (ou Withenoc, La Boussac ?)
Audrein chapelain
Hervé Grosse Vache (cité également dans le cartulaire de Saint-Méen en 1003, avec Alain III)
Audrein fils d’Holedre
1061
Sylvestre de La Guerche, proche de Conan II, seigneur de La Guerche, évêque de Rennes (1076-1093)
Budic fils du vicomte
Ponce fils d’Audrein
Giron fils Ansquetil, seigneur de Chateaugiron, fondateur du prieuré Sainte-Croix en 1060.
Gautier d’Acigné, seigneur d’Acigné. Le fief est cédé en 1010 par Riwallon de Vitré, à Renaud, son troisième fils.
Clumarhuc (Clamarhoc vassal de Geoffroy 1er de Dinan offre une terre située à Saint-Ideuc, à l’abbaye du Mont-Saint-Michel)
Robert Pirot
Ricaladrus
Hidroc
Alain, prêtre
Foucher, fils de Rivallon de Landavran
Geoffroy fils du vicomte (Hamon III d’Aleth ?)
Gautier fils Harlogon
Hervé fils de Gautier
Guegon, bâtard (Gouyon, vicaire d’Aleth, apparenté (frère) à Hamon II)
Doniou fils de Gurvred
Christian Millet
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[1] Voir Mathieu, Etienne, La naissance des prieurés de l'abbaye féminine Saint-Georges de Rennes (1024-1047) Prieurés et société au Moyen-Âge - Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest, tome 113, 2006, N°3
[2] Berthe, fille d’Eudes II comte de Blois, épouse d’Alain III duc de Bretagne en 1018. Elle se remarie en 1045/1047 avec Hugues IV du Maine, prolongeant ainsi l’alliance existante entre la Bretagne et le Maine.
[3] Conan II, duc de Bretagne de 1040 à 1066.
[4] Alain III duc de Bretagne de 1008 à 1040. Il mourut le 1er octobre 1039 (1040, N.-S.), à Westmoutier (Vimoutiers), en Normandie
[5] Luc 16, 1-9 – La Bible de Jérusalem illustrée. Les Éditions du Cerf, 1986, p. 1506
[6] L’abbaye Saint-Georges de Rennes a été fondée vers 1032 par Alain III duc de Bretagne pour des moniales bénédictines. Sa sœur Adèle en fut la première abbesse.
[7] Exemption de péages. (note du XVIe siècle).
[8] Les noms entre crochets sont ajoutés dans la copie du XVe siècle.