Cl. Monts d'Arrée Tourisme.
Jean BIDAULT,
né à Plougasnou, garde de la forêt du Huelgoat et autres forêts de Cornouaille.
né à Plougasnou, garde de la forêt du Huelgoat et autres forêts de Cornouaille.
Jeanne Laurent dans son ouvrage sur la Quévaise met en lumière plusieurs personnages Parmi ceux-ci, Jean Bidault, natif de Plougasnou (1). Malgré les nombreuses lacunes concernant sa vie, il est exemplaire de l’ascension de roturiers, à la fin du Moyen-Âge, dès lors que leurs facultés intellectuelles sont reconnues par les autorités ecclésiastiques.
Petite enfance à Plougasnou
Jean Bidault est né à Plougasnou vers 1441. Fils d’une famille relativement aisée, riche paysan, négociant ou artisan, il fréquente probablement la « petite école » située dans la chapelle du prieuré Saint-Georges. Un maître y apprend à lire, écrire compter et chanter. La langue enseignée est le latin.
La première archive citant cette école date de 1574 : la fabrique de Saint-Jean paie 20 écus par an à un prêtre, maître Sébastien Lucas, pour « tenir ladicte eschole et instruire la jeunesse ès bonnes lettres et mœurs » (2). Nous pensons que cet établissement existait déjà au XVe siècle.
Jean Bidault a dû attirer l’attention de son maître, ou du recteur de la paroisse, par son intelligence et son aptitude à apprendre.
À l'âge de 9 ans, son père le confie à Alain de Boiséon, chevalier de Rhodes, commandeur de Pont-Melvez et frère de Guillaume, seigneur du Bois-Eon en Lanmeur et chambellan du duc de Bretagne.
Petite enfance à Plougasnou
Jean Bidault est né à Plougasnou vers 1441. Fils d’une famille relativement aisée, riche paysan, négociant ou artisan, il fréquente probablement la « petite école » située dans la chapelle du prieuré Saint-Georges. Un maître y apprend à lire, écrire compter et chanter. La langue enseignée est le latin.
La première archive citant cette école date de 1574 : la fabrique de Saint-Jean paie 20 écus par an à un prêtre, maître Sébastien Lucas, pour « tenir ladicte eschole et instruire la jeunesse ès bonnes lettres et mœurs » (2). Nous pensons que cet établissement existait déjà au XVe siècle.
Jean Bidault a dû attirer l’attention de son maître, ou du recteur de la paroisse, par son intelligence et son aptitude à apprendre.
À l'âge de 9 ans, son père le confie à Alain de Boiséon, chevalier de Rhodes, commandeur de Pont-Melvez et frère de Guillaume, seigneur du Bois-Eon en Lanmeur et chambellan du duc de Bretagne.
Au service des chevaliers de Rhodes
Pendant 14 ans, Jean Bidault sera au service d'Alain de Boiséon, présent aux chapitres annuels de l'ordre des chevaliers de Rhodes, futur ordre de Malte. Il nous fait penser au jeune novice Adso de Melk, qui accompagne Guillaume de Baskerville, dans le « Nom de la Rose », le roman d’Umberto Eco. Durant ce temps il sera dépêché pendant deux ans auprès du grand prieur d'Aquitaine, François du Bois, pour apprendre le français ; en contrepartie Olivier du Bois, neveu du grand prieur, restera avec Alain de Boiséon pour apprendre le breton. Il est présent lors du chapitre annuel du Grand prieuré d’Aquitaine à Angers auquel assistent plus de 300 personnes. Il se remémore la cérémonie d’admission d’Olivier du Bois qui est tenu, comme il se doit, de partir après la cérémonie vers Rhodes, accompagné de son oncle. Jean Bidault fait-il ce voyage en 1447, avec son maître qui avait pris la décision de porter personnellement dans cette île des fonds récoltés en Bretagne. |
Giacomo Battiato, Andrea Porporati, Nigel Williams, Le Nom de la rose.
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Sous-garde de la forêt d’Huelgoat et autres forêts de Cornouaille
En 1496, Jean Bidault témoigne de ces faits. Il est alors entré dans la conservation des forêts royales, "sugarde de Uhelgouët et d'aultres forestz de Cornouaille pour le roy, nostre sire, natiff de la paroesse de Ploegaznou, agé de cinquante et cincq ans et plus…"
Il veille à la conservation des essences, réglemente le commerce de la matière ligneuse, surveille la prise de bois mort et de branches, veille à la recette de l'élevage (chevaux, porcs,…), organise et le cas échéant réprimande les passages, les allées et venues dans les forêts, surveille les « prétentions » de chasse, s’occupe de livrer l’argent de la recette de la forêt au receveur du roi.
Christian Millet
En 1496, Jean Bidault témoigne de ces faits. Il est alors entré dans la conservation des forêts royales, "sugarde de Uhelgouët et d'aultres forestz de Cornouaille pour le roy, nostre sire, natiff de la paroesse de Ploegaznou, agé de cinquante et cincq ans et plus…"
Il veille à la conservation des essences, réglemente le commerce de la matière ligneuse, surveille la prise de bois mort et de branches, veille à la recette de l'élevage (chevaux, porcs,…), organise et le cas échéant réprimande les passages, les allées et venues dans les forêts, surveille les « prétentions » de chasse, s’occupe de livrer l’argent de la recette de la forêt au receveur du roi.
Christian Millet
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1 - Jeanne Laurent – Un monde rural en Bretagne au XVe siècle : la Quévaise (déposition de Jean Bidault) - 1972.
2 - Acte prônal du 26 septembre 1574, cité dans Jean de Trigon, Plougasnou et sa trêve de Saint-Jean-du-Doigt – 1998, Patrimoine de Plougasnou.
2 - Acte prônal du 26 septembre 1574, cité dans Jean de Trigon, Plougasnou et sa trêve de Saint-Jean-du-Doigt – 1998, Patrimoine de Plougasnou.