Le docteur Alexandre BODROS, médecin major - Kerhuel.
Alexandre Bodros, dans son jardin, vers 1910.(coll. Jean Quinquis).
Alexandre Bodros est né le 27 mars 1846 à Lanmeur ; il est le fils de François, huissier, et de Marie Hortense de Kermerchou (de Rufellic en Plougasnou).
Élève de l'école du service de santé de Strasbourg, il soutient sa thèse « Quelques considérations sur la Méthode en Thérapeutique », le 4 Janvier 1869 à la Faculté de Médecine de Strasbourg. En 1871, il participe, en Algérie, à l'expédition qui réprime l'insurrection de Kabylie. Il fait partie de la colonne de Milah et est présent au siège de Bougie. Selon une tradition orale (1), le docteur Alexandre Bodros aurait été médecin de Ménélik II, empereur d'Abyssinie (1844-1913). En 1873 on le retrouve au camp de Satory. En 1880, il est médecin major du 47e de ligne en garnison à Saint-Malo. Il publie un mémoire sur "Le tabac dans l'armée" qui explique les méfaits de cette drogue. Il était fumeur "occasionnel" lui-même. En 1883, il fait construire la villa de Kerhuel dominant l’anse de Primel. Par la suite il agrandira le domaine par l'acquisition ou l'échange de terrains autour de sa maison en 1885, 1888, 1891 et 1909. Il possède également en contrebas la villa « Ker Dolmen » en bordure de l’anse de Primel. |
1 - La tradition orale est celle qui a été rapportée par Mademoiselle Annie Maistre. Quelques objets de fabrication locale en possession de l’amiral Bernard Brun, propriétaire de Kerhuel, attesteraient la présence du docteur Bodros en Ethiopie.
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Villa Kerhuel. (coll. Jean Quinquis).
Ker Dolmen. (coll. Jean Quinquis).
À la retraite de l’armée, le Docteur Bodros continue d’exercer en prenant la direction de l’asile d’aliénés de Morlaix. Il est élu conseiller général (républicain modéré) de 1898 à 1901 et est promu officier de la Légion d’Honneur le 7 février 1906.
Il décède en juillet 1911, enlevé "des suites d’une piqûre anatomique qu’il s’était faite au cours d’une autopsie". Alexandre et son épouse Amélie Cotte eurent deux enfants : Jeanne et Paul (1880-1958), médecin major de 1ère classe, officier de la légion d’honneur.
Alexandre Bodros est, avec la famille de La Jaille, l’un des premiers villégiateurs de Primel-Trégastel. À ce titre, il exerça une influence notable sur la vie locale.
Il décède en juillet 1911, enlevé "des suites d’une piqûre anatomique qu’il s’était faite au cours d’une autopsie". Alexandre et son épouse Amélie Cotte eurent deux enfants : Jeanne et Paul (1880-1958), médecin major de 1ère classe, officier de la légion d’honneur.
Alexandre Bodros est, avec la famille de La Jaille, l’un des premiers villégiateurs de Primel-Trégastel. À ce titre, il exerça une influence notable sur la vie locale.
Comité des régates et station de sauvetage.
Il est attiré par la mer, construisant sa demeure au bord de l’anse de Primel ; il est l’un des fondateurs du comité des régates.
Il est aussi l’un des artisans de la création de la station de sauvetage du Diben, qui est élevé en 1902 près des aiguilles du Diben. Le comité constitué en 1901, comprenait outre le docteur Bodros MM. Clec’h, percepteur, Marquis, capitaine au long cours en retraite, François Le Morvan, conducteur de travaux des Ponts et Chaussées (Mez-Morvan au Diben), Prigent, syndic des gens de mer, Guillesser, chef guetteur et Guillesser, chef pilote. La station est inaugurée par le ministre de la Marine, Camille Pelletan en 1903.
Il est aussi l’un des artisans de la création de la station de sauvetage du Diben, qui est élevé en 1902 près des aiguilles du Diben. Le comité constitué en 1901, comprenait outre le docteur Bodros MM. Clec’h, percepteur, Marquis, capitaine au long cours en retraite, François Le Morvan, conducteur de travaux des Ponts et Chaussées (Mez-Morvan au Diben), Prigent, syndic des gens de mer, Guillesser, chef guetteur et Guillesser, chef pilote. La station est inaugurée par le ministre de la Marine, Camille Pelletan en 1903.
Monument aux morts
Inauguration du Monument aux morts, le 7 septembre 1913. (coll. Jean Quinquis).
Alexandre Bodros constitue un comité pour l’érection, à l’emplacement de l’ancienne chapelle Sainte-Catherine, du monument à la gloire des Plouganistes morts pour la Patrie ou péris en mer. Dans une délibération du 8 août 1910, le conseil municipal décide de le situer sur la place. Il est inauguré le 7 septembre 1913 par le Souvenir français qui en finance l’exécution par Guillaume Réguer, sculpteur marbrier à Saint-Nicolas en Morlaix, sur les plans de M. Guiomar, architecte. Le 6 juin 1920, le conseil municipal décide d’apposer sur ce monument des plaques de marbre sur lesquelles figureraient les noms de Plouganistes morts pour la France pendant la Première Guerre Mondiale.
Inventeur des résineux à Primel-Trégastel
Alexandre Bodros vers 1910. (coll. Jean Quinquis).
Alexandre Bodros, qui avait fait bâtir une maison au panorama à nul autre pareil, au-dessus de la carrière à Trégastel, introduit les pins et les cyprès qui couvrirent bientôt les bords de mer complètement nus et très exposés. Il faut en effet savoir que, en Bretagne, les seuls résineux endémiques jusqu’à cette époque étaient l’if et le genévrier, deux espèces particulièrement rustiques. Tout au plus a-t-on découvert des fragments de pin (parasol ou maritime sans doute) au cours des fouilles de Corseul (22). Il semble qu’il s’agisse d’un bois importé par les Romains.
Outre les arbres, Bodros a aussi planté à Kerhuel ses trouvailles puisés au jardin botanique de Brest : palmier humilis, aucuba, laurier, acanthe, rhododendron pontique, crocosmia-monbretia, etc.
Outre les arbres, Bodros a aussi planté à Kerhuel ses trouvailles puisés au jardin botanique de Brest : palmier humilis, aucuba, laurier, acanthe, rhododendron pontique, crocosmia-monbretia, etc.
Alexandre Benois, la maison du docteur Bodroz vue de la falaise (coll.part., Paris) Aquarelle vers 1930, à partie de croquis faits en 1905.
On distingue autour de Kerhuel les premiers cyprès plantés par le docteur Bodros.
On distingue autour de Kerhuel les premiers cyprès plantés par le docteur Bodros.
Officier de la Légion d’Honneur. (extrait de la base Léonore, Archives Nationales).
Source : Bernard Brun et Madame. "Mémoires" d’Alexandre Bodros.
Note de Pierre Merret
Note de Pierre Merret