Sébastien FLAMANC, directeur de l’Aéronavale
Sébastien Flamanc en juin 1938. Cl. Famille Aubert-deKerimel. Il est difficile ici de reconnaître l’aviateur de l’Aéronavale photographié en 1922 (cf. cliché infra).
Natif du Diben en Plougasnou, Sébastien Flamanc est l’un des pionniers de l’aéronautique navale française. Après la première Guerre mondiale, il rejoint l’aviation civile et exerce les fonctions de directeur de la société de l’Aéronavale, puis d’Air-Union à Antibes de 1922 à 1929. Avec d’autres agents de la compagnie, il transfert la base à Marignane. Il a appartenu successivement aux compagnies Aéronavale, Air Union, et Air France. Il reviendra dans son village natal après avoir fait construire, en 1927, une agréable villa sur la route de Primel.
Naissance à Plougasnou
Sébastien Flamanc est né le 4 août 1883 dans la ferme de Ty-Nevez Kerverrot au Diben, fils de Jean-Marie Flamanc, marin et de Catherine Légaret, cultivatrice. Il est le troisième d’une fratrie de quatre enfants. Sa sœur, Félicité mariée à Louis Pinault, fut institutrice à Kerenot.
Sébastien Flamanc est né le 4 août 1883 dans la ferme de Ty-Nevez Kerverrot au Diben, fils de Jean-Marie Flamanc, marin et de Catherine Légaret, cultivatrice. Il est le troisième d’une fratrie de quatre enfants. Sa sœur, Félicité mariée à Louis Pinault, fut institutrice à Kerenot.
Paul Madeline – La ferme des Hortensias, Le Diben (coll. particulière) Huile sur toile, 1911 – 50x65 cm.
Ce tableau représente la ferme de Kerverrot aujourd’hui détruite. Sébastien Flamanc est né dans une ferme voisine nommée Ty Nevez Kerverrot.
Ce tableau représente la ferme de Kerverrot aujourd’hui détruite. Sébastien Flamanc est né dans une ferme voisine nommée Ty Nevez Kerverrot.
22 ans dans la Marine Nationale.
Le 1er août 1900, Sébastien Flamanc, engagé volontaire, devient mousse aux équipages de la flotte. Auparavant, il était élève au pensionnat Sainte-Marie de Quimper (institution des Likès). Il est successivement élève mécanicien (1902), second maître mécanicien torpilleur de 2ème classe, embarqué à bord du « Défi » (1904), second maître mécanicien 1ère classe (1906). Le 6 février 1907, il est autorisé à contracter mariage par délibération du conseil d’administration du deuxième dépôt des équipages de la flotte à Brest afin d’épouser Jeanne Barazer, fille de commerçants de Plouigneau, née à Lannéanou et âgée de 23 ans. Il est alors élève officier de marine à Brest. Le 1er octobre 1908, premier maître, il embarque à bord du « Duguay-Trouin », vaisseau-école d’application. Le 1er octobre 1910 il devient enseigne de vaisseau de 1ère classe et navigue sur le cuirassé « Masséna ». En 1911, il est embarqué sur le cuirassé « Carnot » de la 2ème escadre (Cdt Félix Journet). En janvier 1912, il entre en instruction à l’École des Fusiliers marins à Lorient. Il devient Officier breveté Fusilier puis Officier breveté Canonnier (1913). Le 1er janvier 1914, il rejoint le cuirassé « Condorcet », 1ère escadre de la 1ère armée navale (Cdt Alexandre Laugier) C’est pendant la guerre qu’il s’oriente vers l’Aviation Maritime. Nommé Lieutenant de Vaisseau à titre provisoire en 1917, il suit un cours d’observation sur hydravion au centre d’Aviation Maritime (CAM) de Saint-Raphaël et reçoit un certificat d’observateur d’hydravion le 21 novembre ; puis il prend le commandement de l’escadrille de surveillance de la Seine, au Havre de décembre 1917 à octobre 1918. Après la guerre, il est commandant des CAM de Calais (février à juillet 1919), d’Alger (septembre 1919 à mars 1920) et de Bizerte (mars 1920 à mai 1921 ; il devient alors définitivement lieutenant de vaisseau en septembre 1920. Permission signée de Sébastien Flamanc, commandant de la CAM de Bizerte (Archives ARDHAN)
En mai 1921, il est détaché au Sous-Secrétariat de l’Aéronautique et des Transports Aériens, en service à la navigation aérienne. Ce poste d’administratif ne lui convient guère et il cherche, comme bien d’autres navigants, un poste dans l’aviation civile.
Directeur d’exploitation des sociétés Aéronavale puis Air-Union.
En 1922, Fernand Lioré, fondateur de la société de l’Aéronavale, lui promet un engagement ; il sollicite alors un congé sans solde de la Marine qu’il obtient et le 1er juillet il devient directeur d’exploitation de la base d’Antibes. 1922 - Compagnie civile Aéronavale : de gauche à droite Flamanc, Bardel, Corouge, Batifort, Bellanger (Archives ARDHAN)
Le 15 décembre 1924 il crée la ligne Ajaccio-Tunis. Il décide alors de rompre ses engagements avec la Marine nationale et demande son admission à la retraite à compter du mois d’août 1925.
En 1926 l’Aéronavale devient « Air Union ». Sébastien Flamanc en est le directeur d’exploitation.En décembre 1927, il « prépare un voyage Tunis-Tripoli-Benghazi-Tobrouk-Le Caire prolongement de la ligne Marseille – Tunis » et précise qu’il devrait se faire « avec l’hydro Clément-Bayard ». Par ailleurs, la direction lui demande de mettre en place une liaison quotidienne Marseille-Cannes. Le 4 janvier 1928 il est promu officier de la Légion d’Honneur en qualité de Directeur de l’Exploitation de la Compagnie Air Union. En 1929, sur décision prise par le Conseil d’Administration d’Air Union, il assure le transfert à Marignane de la base d’Antibes.Le 26 juillet 1932, il est promu capitaine de corvette ; il effectue des périodes de réserve en 1934, 1936, 1937 et 1939. Il est mobilisé à la BAN Lanvéoc-Poulmic du 28 août au 31 décembre 1939. Sébastien Flamanc décède à l’hôpital maritime de Brest le 10 février 1940, « Mort pour la France », à l’âge de 56 ans. |
Le Havre, Hydravion FBA 200 hp, sous la grue 3/4 avant - 1918. (Archives ARDHAN)
Hydravion Tellier 200 hp HS – CAM Bizerte 1918. (Archives ARDHAN)
Vue aérienne du CAM d’Alger 1918. (Archives ARDHAN)
Antibes, port Vauban, base aéronavale
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La Villa Ker Brug.
En 1927, il fait construire la ville Ker Brug à Plougasnou, route de Primel.
En 1927, il fait construire la ville Ker Brug à Plougasnou, route de Primel.
Élégante bâtisse en moellons de granit de Primel, couverte d’un toit en pavillon mettant en valeur les souches de deux grandes cheminées. Les baies selon la mode des maçons de l’époque sont surmontées d’un linteau en arc surbaissé construit en briques.
La villa est édifiée sur la pente du vallon de Tromelin et l’accès à la porte d’entrée et aux pièces nobles se fait par un escalier extérieur, couvert dans sa partie supérieure par un auvent servant de sas d’entrée. La pente permet d’avoir un sous-sol.
La façade ouest est parcourue au premier étage par un balcon à balustres reposant sur quatre piles.
L’accès à la propriété et au jardin se fait par une grande porte en fer forgé, située sur le bord la route de Primel.
Christian MILLET
La villa est édifiée sur la pente du vallon de Tromelin et l’accès à la porte d’entrée et aux pièces nobles se fait par un escalier extérieur, couvert dans sa partie supérieure par un auvent servant de sas d’entrée. La pente permet d’avoir un sous-sol.
La façade ouest est parcourue au premier étage par un balcon à balustres reposant sur quatre piles.
L’accès à la propriété et au jardin se fait par une grande porte en fer forgé, située sur le bord la route de Primel.
Christian MILLET
Sources :
Robert Feuilloy, secrétaire général de l’ARDHAN, archives
Laurent et Evelyne Prigent et Annick Leroux, éléments de généalogie.
Merci à Christine Bon, Eric Bryis, Michel Devulder, Hélène Durant, Jean-François Joly, Lydie Kerdilès, Jean Quinquis, Hervé Révillon, Jean-Marie Rio et Claude Zylbersztejn, pour leur participation.
Bibliographie :
Morareau - Feuilloy - Courtinat - Le Roy - Rossignol - L'Aviation Maritime Française pendant la Grande Guerre – ARDHAN, octobre 1999.
Elisabeth et Claude Antonini Basset-Terrusse – Les Hydravions de la base d’Antibes – Antibes 2005
Albin Denis : Le centre maritime du Havre - http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/CAM_du_Havre.htm
Charles-Guy de Kerimel – Sébastien Flamanc, directeur d’Air Union à Antibes. 2009 http://pdlaviation.unblog.fr/2009/07/25/sebastien-flamanc-directeur-dair-union-a-antibes
Robert Feuilloy, secrétaire général de l’ARDHAN, archives
Laurent et Evelyne Prigent et Annick Leroux, éléments de généalogie.
Merci à Christine Bon, Eric Bryis, Michel Devulder, Hélène Durant, Jean-François Joly, Lydie Kerdilès, Jean Quinquis, Hervé Révillon, Jean-Marie Rio et Claude Zylbersztejn, pour leur participation.
Bibliographie :
Morareau - Feuilloy - Courtinat - Le Roy - Rossignol - L'Aviation Maritime Française pendant la Grande Guerre – ARDHAN, octobre 1999.
Elisabeth et Claude Antonini Basset-Terrusse – Les Hydravions de la base d’Antibes – Antibes 2005
Albin Denis : Le centre maritime du Havre - http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/CAM_du_Havre.htm
Charles-Guy de Kerimel – Sébastien Flamanc, directeur d’Air Union à Antibes. 2009 http://pdlaviation.unblog.fr/2009/07/25/sebastien-flamanc-directeur-dair-union-a-antibes