Frehel, chanteuse et actrice, Primel-Trégastel
La municipalité de Plougasnou a donné le nom de Fréhel à la rue où se situait la maison de sa famille, au numéro 3.
Fréhel, de son vrai nom Marguerite Boulc’h, est née en 1891 dans le XVIIème arrondissement de Paris, aux Épinettes, quartier à forte densité de bretons venus travailler dans la capitale. Son père Yves-Marie Boulc’h , natif de Plounéventer, est employé des Chemins de Fer et sa mère Marie-Jeanne Daniel, originaire d’une famille d’agriculteurs de Locquirec, est cuisinière. Durant les quatre premières années de sa vie, Frehel est élevée à Primel-Trégastel par ses grands-parents, sa tante et son oncle, marin pêcheur disparu en mer en 1903.
Marguerite eut une enfance malheureuse et aurait même échappé très jeune à un viol. A 16 ans, elle rencontre la belle Otéro, actrice, danseuse et demie mondaine - celle qui avait dit : "la fortune vient en dormant, mais pas seule" - qui décèle en elle une future star de la chanson. Marguerite prend alors le nom de la « môme Pervenche » et se produit dans les « caf-conc » avec un répertoire réaliste.
Marguerite eut une enfance malheureuse et aurait même échappé très jeune à un viol. A 16 ans, elle rencontre la belle Otéro, actrice, danseuse et demie mondaine - celle qui avait dit : "la fortune vient en dormant, mais pas seule" - qui décèle en elle une future star de la chanson. Marguerite prend alors le nom de la « môme Pervenche » et se produit dans les « caf-conc » avec un répertoire réaliste.
La môme Pervenche en 1908. (Wikicommons)
De son mariage raté avec son professeur de chant -elle n’a que 17 ans- elle a un fils qui meurt en bas âge. En 1909, elle enregistre son premier 78 tours chez Odéon (C’est une gosse). En 1910, elle prend le nom de Fréhel en référence au cap breton du même nom. On connaît son amour pour Maurice Chevalier, mais on ne sait toujours pas pourquoi elle disparait subitement dans l’est de l’Europe, à Saint-Petersbourg, à Vienne et à Constantinople pour ne réapparaître que 10 ans plus tard, rapatriée par l’ambassade de France. Elle est alors marquée par ses excès, cocaïne et alcool, …mais sa voix charme désormais les plus récalcitrants.
Fréhel ; photo promotionnelle dédicacée. Fonds J. Quinquis.
Elle restera l’inoubliable chanteuse à succès de l’entre-deux guerres ("Du gris", "La java bleue"). Elle fut aussi actrice de cinéma et joua aux côtés de Sacha Guitry (Le Roman d’un tricheur 1936), de Jean Gabin (dans Pépé le moko, film de Julien Duvivier en 1937), de Louis Jouvet et Viviane Romance (La Maison du Maltais de Pierre Chenal 1938)… Pendant la seconde guerre mondiale, elle participe à une tournée controversée en Allemagne auprès de prisonniers et des travailleurs du STO français.
À la Libération, sa gloire semble être fanée ; désormais on lui préfère Edith Piaf. Elle meurt le 3 février 1951 dans la misère, oubliée de tous, sauf de Serge Guinsbourg qui, jeune l’avait connue en peignoir et charentaises. Elle est enterrée au cimetière de Pantin.
À la Libération, sa gloire semble être fanée ; désormais on lui préfère Edith Piaf. Elle meurt le 3 février 1951 dans la misère, oubliée de tous, sauf de Serge Guinsbourg qui, jeune l’avait connue en peignoir et charentaises. Elle est enterrée au cimetière de Pantin.
Dès qu’elle le pouvait, Fréhel faisait de longs séjours d’été à Primel-Trégastel. Elle venait voit sa tante qu’elle chérissait comme sa mère. « Qu’est-ce qu’elle est gentille avec sa tante ! » disait-on au village.
Elle disait aussi : « Mon pays, c’est Primel-Trégastel, un petit port de pêche du Finistère, aux hivers doux et tristes, quand la tempête ne fait pas gémir et tirer sur leurs amarres les vieux langoustiers noirs. »
Il existe quelques photographies où l’on voit Fréhel en peignoir de bains ou coiffée d’une casquette de marin-pêcheur sur le bateau de Yves Deunff.
Elle disait aussi : « Mon pays, c’est Primel-Trégastel, un petit port de pêche du Finistère, aux hivers doux et tristes, quand la tempête ne fait pas gémir et tirer sur leurs amarres les vieux langoustiers noirs. »
Il existe quelques photographies où l’on voit Fréhel en peignoir de bains ou coiffée d’une casquette de marin-pêcheur sur le bateau de Yves Deunff.
Documents : fonds J. Quinquis.
Pierre Merret, Christian Millet