Retable du Rosaire
La Confrérie du Rosaire de la Paroisse de Plougasnou
A la base du tableau, deux signatures :
Mre Jan Le Court, Rr de Plougaznou a dôné ce Tableau - Jacob Alix Pingebat Anno Domini 1668
Ce retable atteste la présence d'une confrérie du Rosaire desservie dans l'église Saint-Pierre de Plougasnou. Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Plougasnou accueillait de nombreuses confréries qui outre l'exercice de la prière alliaient pratique de la charité et solidarité professionnelle. La confrérie du Rosaire avait un statut à particulier; confrérie de dévotion, elle rassemblait hommes et femmes sans considération de ressources ou d'activité professionnelle.
I.- Contexte historique
L'érection la confrérie du Rosaire dans l'église paroissiale de Plougasnou est liée à un contexte économique, religieux et artistique particulièrement favorable, après que le royaume de France ait surmonté des crises et de profondes mutations qui ont marqué la deuxième moitié du XVIème siècle.
11.- crise religieuse
Le schisme protestant
Le 31 octobre 1517, veille de la Toussaint, Martin Luther, moine augustin et docteur en théologie, affiche sur la porte de la chapelle du château de Wittenberg 95 thèses dénonçant le commerce des indulgences.
Habité par la conscience tragique du péché, le moine allemand s’inquiète avant tout de ce que la prédication des indulgences a pris le pas sur la Parole de Dieu. Son souci principal est le salut : il s’insurge contre le fait qu’on puisse acheter son salut et, plus largement, le gagner par des œuvres. Dieu seul, rappelle-t-il, peut accorder le pardon.
Le conflit avec l'Église catholique achoppe non seulement sur la question du salut mais aussi sur celle du pouvoir pontifical. Amené à rendre compte de sa position, il refuse de se rétracter, arguant que sa conscience est « captive de la Parole de Dieu ».
Son excommunication sera prononcée en janvier 1521.
La diffusion de ses 95 thèses va être accélérée par l’imprimerie ainsi que celles d'autres grands réformateurs, tel que Jean Calvin.
La Réforme et la Bretagne
La Réforme, introduite en Bretagne au XVIème siècle par un prince de Coligny, ne se répandit pas dans la masse paysanne ; seuls, des nobles, en assez grand nombre, et des bourgeois adhérèrent protestantisme mais la province ne compta jamais plus de quinze églises protestantes. Les Réformés provoquèrent des troubles à Nantes et à Rennes et s'emparèrent, pour quelques jours, de Concarneau, en 1577. Mais la Bretagne ne connut pas les massacres de la Saint-Barthélemy.
La Réforme, introduite en Bretagne au XVIème siècle par un prince de Coligny, ne se répandit pas dans la masse paysanne ; seuls, des nobles, en assez grand nombre, et des bourgeois adhérèrent protestantisme mais la province ne compta jamais plus de quinze églises protestantes. Les Réformés provoquèrent des troubles à Nantes et à Rennes et s'emparèrent, pour quelques jours, de Concarneau, en 1577. Mais la Bretagne ne connut pas les massacres de la Saint-Barthélemy.
La réaction de l'Église catholique : le Concile de Trente (1545–1563)
Quelque peu déstabilisée par la Réforme, L'église reprend l'initiative. Le Pape Paul III veut, dès 1536, convoquer un concile oecuménique. Mais son projet est contrarié par les rivalités entre Charles Quint et François 1er. Le concile aura malgré tout lieu dans la ville de Trente. Il s'étale sur dix-huit années et ses vingt-cinq sessions couvrent cinq pontificats. Le concile confirme la doctrine du péché originel, précise celle de la justification, de l’autorité de la Bible et réaffirme les sept sacrements, le culte des saints et des reliques ainsi que le dogme de la transsubstantiation. Sur le plan disciplinaire, il crée les séminaires diocésains, destinés à former les prêtres.
Le Concile de Trente a impulsé une nouvelle dynamique impactant aussi bien la hiérarchie (évêques et prêtres séculiers) que les fidèles. Les évêques, certes proche des rois de France, administrent directement leur diocèse et font appel à des prédicateurs de talent pour édifier la foi des fidèles (st François de Sales, le Père Maunoir, …) ou former le Clergé (St Vincent de Paul, Michel Thépault, recteur de Plougasnou)
Quelque peu déstabilisée par la Réforme, L'église reprend l'initiative. Le Pape Paul III veut, dès 1536, convoquer un concile oecuménique. Mais son projet est contrarié par les rivalités entre Charles Quint et François 1er. Le concile aura malgré tout lieu dans la ville de Trente. Il s'étale sur dix-huit années et ses vingt-cinq sessions couvrent cinq pontificats. Le concile confirme la doctrine du péché originel, précise celle de la justification, de l’autorité de la Bible et réaffirme les sept sacrements, le culte des saints et des reliques ainsi que le dogme de la transsubstantiation. Sur le plan disciplinaire, il crée les séminaires diocésains, destinés à former les prêtres.
Le Concile de Trente a impulsé une nouvelle dynamique impactant aussi bien la hiérarchie (évêques et prêtres séculiers) que les fidèles. Les évêques, certes proche des rois de France, administrent directement leur diocèse et font appel à des prédicateurs de talent pour édifier la foi des fidèles (st François de Sales, le Père Maunoir, …) ou former le Clergé (St Vincent de Paul, Michel Thépault, recteur de Plougasnou)
12.- Les guerres de la Ligue (1588 – 1598 : Édit de Nantes)
La crise religieuse se double d'une guerre civile. Par ambitions personnelles, on instrumentalise par la violence le nom de Dieu. Beaucoup d'hommes politiques utilise la religion pour atteindre leurs buts et les autorités religieuses diffusent leur doctrine par des canaux politiques.
Pendant neuf ans, le pays avait été désolé par la famine, la peste et les incursions des loups, ravagé par les troupes des deux partis et pillé par des brigands, dont le plus néfaste fut La Fontenelle.. Ayant pris fin, la prospérité économique est progressivement revenue. La culture du lin et le commerce des toiles était la première source de richesse de notre région.
Pendant neuf ans, le pays avait été désolé par la famine, la peste et les incursions des loups, ravagé par les troupes des deux partis et pillé par des brigands, dont le plus néfaste fut La Fontenelle.. Ayant pris fin, la prospérité économique est progressivement revenue. La culture du lin et le commerce des toiles était la première source de richesse de notre région.
13.- Le retour à la paix civile et l'amorce d'un regain de foi permet d'achever la reconstruction des édifices religieux entrepris dans le dernier quart du XVIème siècle. La paroisse de Plougasnou est alors en mesure de dégager les ressources nécessaires pour terminer la construction de l'église paroissiale : la tour en 1612, le porche ouest en 1616 et la chapelle du Rosaire (1ère moitié du XVIIème s.). A la même période est édifié l'oratoire N.-D. de Loretto (1611) et l'ossuaire de l'église de Saint-Jean-du-Doigt (1618).
14.- La paroisse de Plougasnou abritait alors plusieurs confréries à caractère professionnel :
· confrérie de la Trinité : les tisserands, les barbiers, baigneurs et étuvistes
· confrérie du Sacre ou du St Sacrement : les gens de la mer, les calfats, etc… ; capitaines de navire, voilier, …
· confrérie de saint Sébastien : les archers
· confrérie de saint Eloi : les maréchaux-ferrants, les cloutiers, selliers, bourreliers, serruriers, couteliers, arquebusiers, …
· confrérie de saint Yves : les tailleurs et les boulangers
· confrérie de la Sainte Croix : les menuisiers, tourneurs, charrons, charpentiers, sculpteurs
· confrérie de saint Crépin : les cordonniers, les savetiers...
Toutes ces confréries étaient desservies dans l’église à l’exception de celle de la Sainte Trinité qui officiait à la chapelle Sainte Catherine (détruite au XIXème s.) et de celle du sacrement qui avait son oratoire (aujourd'hui dans le cimetière).
Parmi ces confréries, il en existait une qui allait prendre un important essor dans le cadre de la réforme tridentine : la confrérie du Rosaire. Son statut différait de celui des autres confréries. Certes, s'il s'agissait toujours d'une confrérie de dévotion, la confrérie du Rosaire n'avait aucun caractère professionnel et les hommes aussi bien que les femmes y étaient admis sans considération de ressources.
· confrérie de la Trinité : les tisserands, les barbiers, baigneurs et étuvistes
· confrérie du Sacre ou du St Sacrement : les gens de la mer, les calfats, etc… ; capitaines de navire, voilier, …
· confrérie de saint Sébastien : les archers
· confrérie de saint Eloi : les maréchaux-ferrants, les cloutiers, selliers, bourreliers, serruriers, couteliers, arquebusiers, …
· confrérie de saint Yves : les tailleurs et les boulangers
· confrérie de la Sainte Croix : les menuisiers, tourneurs, charrons, charpentiers, sculpteurs
· confrérie de saint Crépin : les cordonniers, les savetiers...
Toutes ces confréries étaient desservies dans l’église à l’exception de celle de la Sainte Trinité qui officiait à la chapelle Sainte Catherine (détruite au XIXème s.) et de celle du sacrement qui avait son oratoire (aujourd'hui dans le cimetière).
Parmi ces confréries, il en existait une qui allait prendre un important essor dans le cadre de la réforme tridentine : la confrérie du Rosaire. Son statut différait de celui des autres confréries. Certes, s'il s'agissait toujours d'une confrérie de dévotion, la confrérie du Rosaire n'avait aucun caractère professionnel et les hommes aussi bien que les femmes y étaient admis sans considération de ressources.
II.- Le Rosaire : un parcours spirituel
Le Chapelet : instrument pour la récitation du Rosaire
Le mot Chapelet qui apparaît dans notre langue au XIIIème s., dérive de "chapel" qui désignait une couronne de Fleurs, semblable à celle dont se parent les nouveaux époux, le jour de leurs noces, et les vainqueurs, le jour de leurs triomphes.
Vers la fin du XVème s. le mot "Rosaire" remplace définitivement celui de chapel, emprunté au latin ecclésiastique rosarium qui désignait aussi la guirlande de rose dont on couronnait la Vierge. Le mariage de la Vierge, P-C Cléran (1652-1724), peinture sur bois, chapelle N.-D. des Joies, Guimaëc. |
21.- La pratique Rosaire est un parcours spirituel qui renferme une oraison mentale et l'oraison vocale.
- L'oraison vocale du Rosaire consiste à réciter des prières pendant qu'on médite et qu'on contemple les quinze mystères qui fondent la foi chrétienne.
- L'oraison mentale consiste à méditer les principaux mystères de la vie, de la mort et de la gloire de Jésus-Christ ; mystères auxquels, Marie, sa Mère, est intimement associée. Ces mystères étaient au nombre de 15 jusqu'en 2002, date à laquelle Jean-Paul II rajouta 5 autres mystères.
22.- Le chapelet, l'instrument pour la récitation du Rosaire (oraison vocale), est un collier composé de cinq dizaines de petits grains appelés Ave, précédées chacune d'un grain plus gros appelé Pater. Partant de l'un des grains plus gros, une branche terminale comporte trois petits grains (Ave), un gros (Pater) et un crucifix. Les appellations Ave et Pater correspondent au premier mot de la version latine des prières récitées.
Les prières récitées dans un chapelet sont :
· Sur la croix : le Credo.
· Sur les gros grains : le Notre Père (Pater Noster).
· Sur les petits grains : le Je vous salue Marie (Ave Maria).
· À la fin d'une dizaine : le Gloria Patri (Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Un rosaire de quinze dizaines consiste à dire trois chapelets, un chapelet consiste en cinq dizaines, et une dizaine consiste en un Pater, dix Ave et un Gloria
Les prières récitées dans un chapelet sont :
· Sur la croix : le Credo.
· Sur les gros grains : le Notre Père (Pater Noster).
· Sur les petits grains : le Je vous salue Marie (Ave Maria).
· À la fin d'une dizaine : le Gloria Patri (Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Un rosaire de quinze dizaines consiste à dire trois chapelets, un chapelet consiste en cinq dizaines, et une dizaine consiste en un Pater, dix Ave et un Gloria
La croix : Credo ; les gros grains ou Pater ; les petits grains ou Ave
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Le Chapelet : instrument pour la récitation du Rosaire
Le Chapelet : cinq dizaines. Méditation de cinq mystères.
La "dizaine" : un mystère. Elle commence par le "Notre Père" suivi de dix "Je vous salue Marie", conclu par la louange : "Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit pour les siècles des siècles. Amen". Le Rosaire : trois chapelets. Méditation des quinze mystères. |
22.- l'oraison mentale : la méditation de 15 mystères qui constituent un résumé de l'Évangile
L'oraison vocale ne saurait être une répétition mécanique de formules ce qui irait l'encontre de l'avertissement du Christ: “Quand vous priez, ne rabâchez pas comme les païens; ils s'imaginent qu'en parlant beaucoup, ils se feront mieux écouter” (Mt 6, 7).
Chaque mystère a pour support un tableau. Pouvoir regarder en même temps une image qui le représente, c'est comme camper un décor sur lequel se concentre l'attention. Les paroles guident l'imagination et l'esprit vers cet épisode déterminé ou ce moment de la vie du Christ.
Les mystères sont répartis en trois groupes de cinq mystères chacun. Chaque groupe correspond à un moment bien particulier de la vie du Christ.
Mystères joyeux
Mystères glorieux
Mystères douloureux
Mystères glorieux
Mystères douloureux
LES MYSTÈRES JOYEUX
Joie qui rayonne de l'événement de l'incarnation
L’ANNONCIATION
"L'ange Gabriel dit à Marie: "Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi... tu enfanteras un Fils et tu l'appelleras Jésus... Il sera appelé Fils de Dieu". "Et comment cela se fera-t-il?" - "L'Esprit Saint viendra sur toi...", "Je suis la servante du Seigneur; qu'il me soit fait selon ta parole! » Lc 1,28-38
"L'ange Gabriel dit à Marie: "Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi... tu enfanteras un Fils et tu l'appelleras Jésus... Il sera appelé Fils de Dieu". "Et comment cela se fera-t-il?" - "L'Esprit Saint viendra sur toi...", "Je suis la servante du Seigneur; qu'il me soit fait selon ta parole! » Lc 1,28-38
LA VISITATION
« Dès qu’Elisabeth eut entendu la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son sein et Elisabeth fut remplie de l’Esprit Saint. Alors elle poussa un grand cri et dit : « Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de ton sein est béni (…) Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur… » Lc 1, 39-49
« Dès qu’Elisabeth eut entendu la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son sein et Elisabeth fut remplie de l’Esprit Saint. Alors elle poussa un grand cri et dit : « Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de ton sein est béni (…) Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur… » Lc 1, 39-49
LA NATIVITÉ
« Gloire à DIEU au plus haut des Cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime (…) les bergers vinrent donc en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la crèche » Luc 2, 1-20
LA PRÉSENTATION AU TEMPLE
« Siméon vint donc au temple, poussé par l’Esprit, et quand les parents apportèrent le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard les prescriptions de la Loi, il le reçut, bénit Dieu et dit : « Maintenant, O maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix ; car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations… » Lc 2, 22-40
« Siméon vint donc au temple, poussé par l’Esprit, et quand les parents apportèrent le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard les prescriptions de la Loi, il le reçut, bénit Dieu et dit : « Maintenant, O maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix ; car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations… » Lc 2, 22-40
JÉSUS EST RETROUVÉ AU TEMPLE
« Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant ; et tous ceux qui l’entendaient étaient stupéfaits de son intelligence, et de ses réponses. A sa vue, ils furent saisis d’émotion et sa Mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois ! Ton père et moi, nous te cherchions angoissées. » Il leur dit : « Et pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas que je me dois aux affaires de mon Père ? » Lc 2, 41-52
« Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant ; et tous ceux qui l’entendaient étaient stupéfaits de son intelligence, et de ses réponses. A sa vue, ils furent saisis d’émotion et sa Mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois ! Ton père et moi, nous te cherchions angoissées. » Il leur dit : « Et pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas que je me dois aux affaires de mon Père ? » Lc 2, 41-52
MYSTÈRES DOULOUREUX
La passion du Christ porte l'expression de notre humanité souffrant
L’AGONIE DE JÉSUS A GETHSEMANI
« Père, disait-il, si tu le veux éloigne de moi cette coupe ! Cependant que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. » Lc 22, 39-46
« Père, disait-il, si tu le veux éloigne de moi cette coupe ! Cependant que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. » Lc 22, 39-46
LE COURONNEMENT D’ÉPINES
« L’ayant dévêtu, ils lui mirent une tunique écarlate, puis, ayant tressé une couronne avec des épines, ils la placèrent sur sa tête, avec un roseau dans sa main droite. » Mt 27, 27-31
« L’ayant dévêtu, ils lui mirent une tunique écarlate, puis, ayant tressé une couronne avec des épines, ils la placèrent sur sa tête, avec un roseau dans sa main droite. » Mt 27, 27-31
LA FLAGELLATION
« Alors Pilate ordonna de prendre Jésus et de le flageller » Jn 19,1
« Alors Pilate ordonna de prendre Jésus et de le flageller » Jn 19,1
LA MONTÉE AU CALVAIRE
« Ils prirent donc Jésus, qui, portant lui-même Sa Croix, sortit de la ville pour aller au lieu dit du Crâne, en hébreu Golgotha, où ils le crucifièrent. » Lc 23, 26-32
« Ils prirent donc Jésus, qui, portant lui-même Sa Croix, sortit de la ville pour aller au lieu dit du Crâne, en hébreu Golgotha, où ils le crucifièrent. » Lc 23, 26-32
LA MORT SUR LA CROIX
« Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : « Tout est accompli », Il baissa la tête et remit son esprit. » Jn 19, 25-30
« Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : « Tout est accompli », Il baissa la tête et remit son esprit. » Jn 19, 25-30
LES MYSTÈRES GLORIEUX
LA RÉSURRECTION
« Ne craignez point ; je sais que vous cherchez Jésus, le Crucifié. Il n’est pas ici, car Il est ressuscité comme Il l’avait dit ». Jn 20,1-2
« Ne craignez point ; je sais que vous cherchez Jésus, le Crucifié. Il n’est pas ici, car Il est ressuscité comme Il l’avait dit ». Jn 20,1-2
L’ASCENSION
« Or le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au Ciel et il s’assit à la droite du Père. » Lc 24, 50-53
« Or le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au Ciel et il s’assit à la droite du Père. » Lc 24, 50-53
LA PENTECÔTE
« Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. » Ac 2,1-4
« Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. » Ac 2,1-4
L’ASSOMPTION
« Jésus dit : « Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient avec moi, pour qu’ils contemplent la Gloire que tu m’as donnée. » Jn 17, 24
« Jésus dit : « Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient avec moi, pour qu’ils contemplent la Gloire que tu m’as donnée. » Jn 17, 24
LE COURONNEMENT DE MARIE
« Un signe grandiose apparut au Ciel : c’est un femme ! Le soleil est sous ses pieds, et douze étoiles couronnent sa tête. » Ap 12,1
« Un signe grandiose apparut au Ciel : c’est un femme ! Le soleil est sous ses pieds, et douze étoiles couronnent sa tête. » Ap 12,1
III.- Origine et développement des confréries
31.- Une pratique dominicaine encouragée par la papauté
Le Rosier Mystique nous enseigne que cette dévotion pour le Rosaire est une faveur que la Vierge Marie a révélée à Saint Dominique. Avec sainte Catherine de Sienne, ils constituent les saints patrons du Rosaire
Saint Dominique de Guzman
Né en 1170 en Espagne, il fonde l’ordre des Frères Prêcheurs en 1216. Il est canonisé en 1234, treize ans après sa mort (1221). L’iconographie lui donne pour attributs un lys, symbole de la pureté, la robe blanche, symbole de la chasteté et le manteau noir de son ordre. Il est accompagné d’un chien armé d’une torche enflammée tournée vers le globe, langage proche de l’héraldique qui le représente comme le chien du Seigneur chargé de répandre le feu de l’amour divin dans le monde entier. |
Sainte Catherine de Sienne
Née en 1347 et morte en 1380, 23ème enfant d’un teinturier, saisie par la grâce à 6 ans, ermite à 7, revenant dans le monde pour faire vœu de virginité, entrée à 16 ans, malgré l’opposition de sa famille, dans le tiers ordre des dominicains. Canonisée en 1461 par Pie II. En 1939, Pie XII la désigne comme patronne de l’Italie. Les principaux attributs de la sainte sont : un crucifix ; une couronne d’épine qu’elle préféra à la couronne d’or que lui offrait le Christ ; un lys symbole des vierges ; une cœur que Jésus aurait échangé contre le sien et enfin les stigmates du Christ en croix. |
32.- Alain de la Roche (1428 – 1475) : le renouveau du Rosaire
La naissance d'Alain de la Roche à Sizun est encore controversée. Après avoir pris l'habit des dominicains à Dinan dans le diocèse de Saint-Malo, il se rend à Paris, puis en Flandre, séjournant à Douai et à Lille, puis aux Pays-Bas méridionaux et en Allemagne, particulièrement en Saxe
Très attaché à la dévotion mariale, il enseigne dans diverses écoles dominicaines flamandes et fonde des confréries du Rosaire et développe la dévotion du chapelet. Il meurt en Hollande le 8 septembre 1475. La Vierge Marie lui serait apparue en 1473. Il passe alors les dernières années de sa vie à parcourir la France, la Flandre et la Saxe pour développer le culte du Rosaire.
La naissance d'Alain de la Roche à Sizun est encore controversée. Après avoir pris l'habit des dominicains à Dinan dans le diocèse de Saint-Malo, il se rend à Paris, puis en Flandre, séjournant à Douai et à Lille, puis aux Pays-Bas méridionaux et en Allemagne, particulièrement en Saxe
Très attaché à la dévotion mariale, il enseigne dans diverses écoles dominicaines flamandes et fonde des confréries du Rosaire et développe la dévotion du chapelet. Il meurt en Hollande le 8 septembre 1475. La Vierge Marie lui serait apparue en 1473. Il passe alors les dernières années de sa vie à parcourir la France, la Flandre et la Saxe pour développer le culte du Rosaire.
33. Événements qui ont conforté Le culte du Rosaire
Le culte s’est répandu par des confréries de dévotion au XVIIème siècle, accompagnant la réforme engagée par le concile de Trente (1545-1563). La solennité du Rosaire sera instituée par le Pape Pie V (dominicain) le 5 Mars 1572 et fixée au le Dimanche d'Octobre, en commémoration de la bataille de Lépante (en Grèce, à l'entrée du golf de Corinthe). Ce célèbre combat naval opposa le 7 octobre 1571, premier Dimanche du mois, les galères de l'armée catholique commandée par Don Juan d'Autriche, aux turcs de l'empire Ottoman de Sélim Il. Pendant les combat, à Rome, le pape priait la Vierge par le Rosaire. Le 10 Février 1638, fête de sainte Scolastique fondatrice des bénédictines, Louis XIII le consacre son royaume à la Vierge Marie et institue le 15 Août comme fête nationale. Église de la Forêt-Fouesnant Tableau du Rosaire – 1680 Le Pape Pie V et St Louis portant la couronne d'épines – La bataille de Lépante |
IV.- Érection et administration de la confrérie
41.- l'érection d'une confrérie suivait un rituel temporel et religieux précis :
‑ Vœu des paroissiens.
‑ Supplique au prieur d'un couvent dominicain de Morlaix.
‑ L'acceptation du prieur était suivie d'une messe solennelle dite par le prieur.
‑ Consécration d'un autel dans l'église.
‑ Promesse d'orner l'autel d'un retable ou d'un tableau représentant la Vierge et l'Enfant Jésus offrant le Rosaire à Saint Dominique et à Sainte Catherine.
‑ Election d'un conseil de fabrique pour la gestion de la confrérie.
‑ Constitution de rentes devant notaire.
‑ Tenue d'un registre des confrères.
‑ Vœu des paroissiens.
‑ Supplique au prieur d'un couvent dominicain de Morlaix.
‑ L'acceptation du prieur était suivie d'une messe solennelle dite par le prieur.
‑ Consécration d'un autel dans l'église.
‑ Promesse d'orner l'autel d'un retable ou d'un tableau représentant la Vierge et l'Enfant Jésus offrant le Rosaire à Saint Dominique et à Sainte Catherine.
‑ Election d'un conseil de fabrique pour la gestion de la confrérie.
‑ Constitution de rentes devant notaire.
‑ Tenue d'un registre des confrères.
43.- Chapelle du Rosaire et son retable
Au cours du XIXéme siècle, notamment dans sa seconde moitié pendant laquelle on observe un regain de la ferveur religieuse et une densification du bourg, il est procédé à la reconstruction et l' agrandissement du bas côté nord de l'église (1861), la chapelle et son retable migrent du bas vers le haut du collatéral nord. L’autel du Rosaire et son retable 1667‑1668 : Jean Berthouloux travaille au retable de l'autel du Rosaire et reçoit 134 livres d'acompte, puis 200 livres l'année suivante. (AdF, 185 G 3) "Etablissement du marché avec Sr Lesné Mr doreur pour dorer le retable du Rosaire 30s ; au Sr Lesné 100£ ; au Sr Damany, maître doreur pour parachever la dorure du retable 30£ ; à un vitrier 60s ; pour accommoder une serrure au coffre du Rosaire 15s ; Blanchissement des linges et nappes 10£ ; Rédaction du présent compte 5£. (AdF 185 G 39) 1668 : Jacob Alix a peint ce tableau. La même année, il est donné comme « maltre peintre demeurant le plus ordinairement en Ia ville de Lantréguer. » 1963 : restauration de la toile 2010 : restauration du retable par l’atelier J-P DARDE |
44.- l'orfèvrerie de la confrérie au service du culte
Textes et documents : Jean-François Joly
Ciboire –1672
Le ROY, Olivier (1670 - 1693) lettres 0 et R séparées par un point et une hermine, petite fleur de lys couronnée au‑dessus, un L au‑dessous. 1672. vend pour 20 écus "un grand cyboire d'argent" à la fabrique de Plougasnou. 1685. à Plougasnou, "... pour les coupes neuves de deux grands calices et les avoir dorées 30 l 1689. à Plougasnou, il répare la grande croix d'argent pour 22 l 5 s. 1691, vend une patène à la fabrique de Plougasnou. Argent - H : 33,8 cm ; Diamètre de la coupe: 14,9 cm ; Diamètre du pied : 16,7 cm ; Poids : 1045 gr |
Vierge à l'Enfant – vers 1673
Argent - H : 51 cm ; L : 14,8 cm (au pied) ; P : 12,7 cm ; Poids : 1950 gr Orfèvre : Pierre Le Doux maître à Paris. Vierge couronnée portant l'Enfant bénissant d'une main et portant le globe de l'autre. La statue en argent avait été offerte à la confrérie du Rosaire par Toussaint de Kerchoent seigneur de Morizur en Plouider et sa femme, Jeanne Le Ségaler, héritière du Mesgouez, mariés en 1663 (armes gravées au pied de la statuette) Cette statue témoigne de l'attachement de la paroisse à la dévotion mariale et d'une évolution de la pratique religieuse liée au développement des confréries du Rosaire instituées pour prier et méditer sur les mystères de la vie de la Vierge et de son Fils. Elle est présentée aux fidèles et portée en procession à l'occasion des pardons. |
Parti au 1: échiqueté d'or et de gueules des Kergournadec'h , d'azur à fleur de lys d'or, cotoyée en pointe de deux macles de même des Kerriec de Coëtanfao; au 2 d'azur à sautoir d'argent cantonné de quatre quintefeuilles d'or des Le Ségaler
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Textes et documents : Jean-François Joly
Une analyse plastique du retable proposée par Bernard Collet est consultable ici.