Vie de l'association en 2015
Le vendredi 4 décembre :
L'apport de la science génétique à l'archéologie
conférence de Jean-Yves Moisan
Science nouvelle, la génétique apporte beaucoup à la connaissance des espèces vivantes, dans bien des domaines.
Les archéologues ne pouvaient pas ne pas questionner ces nouvelles techniques et chercher ce qu’elles pouvaient apporter aussi à la connaissance de nos origines.
Le programme de cette présentation :
D’abord comprendre de quoi nous parlons ; qu’elles sont (rapidement) les bases de cette science ?
Ensuite examiner, à travers quelques exemples, si l’étude de l’ADN de nos contemporains ou de quelques fossiles (quand c’est possible !) confirme ou infirme, complète ce que l’archéologie sait déjà.
Nous verrons aussi que cette science apporte des informations supplémentaires, qu’elle seule peut proposer (avec au passage quelques surprises).
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Le vendredi 6 novembre 2015 :
visite du parc du manoir de Penhoat
à Plouénour-Menez.
La sortie du vendredi 6 novembre, consacrée à la visite du parc du manoir de Penhouat a été rendue possible grâce à l'obligeance de Monsieur et Madame Gélard, que Patrimoine de Plougasnou remercie vivement.
Pour revenir au manoir de Penhoat, suivez ces deux liens :
http://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/penhoat1_cle5b1f7f.pdf
http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/plouneour-menez-les-fous-du-beau-manoir-31-05-2014-10191660.php
http://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/penhoat1_cle5b1f7f.pdf
http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/plouneour-menez-les-fous-du-beau-manoir-31-05-2014-10191660.php
cl. P. Virion
cl. J. Quinquis
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Le vendredi 2 octobre 2015 :
visite du manoir de Coatanscour à Plourin-lès-Morlaix
et de la chapelle Saint-Barnabé.
Patrimoine de Plougasnou remercie Monsieur et Madame de Calan pour leur chaleureuse invitation.
Pour revivre la visite, suivez ce lien :
http://www.belvilla.fr/location/demeure-manoir-plourin-les-morlaix-18-personnes-FR-29600-01
http://www.belvilla.fr/location/demeure-manoir-plourin-les-morlaix-18-personnes-FR-29600-01
cl. P. Virion
cl. P. Virion
cl. J.-F. Joly
cl. J. Quinquis
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Le vendredi 5 juin 2015 :
sortie annuelle consacrée aux visites de la cathédrale de Tréguier
et des jardins de Kerdalo.
Patrimoine de Plougasnou tient à remercier Monsieur Michel Chauou pour lui avoir fait revivre la chronique mouvementée de la cathédrale de Tréguier, ainsi que Madame Isabelle Vaughan, propriétaire des jardins de Kerdalo.
cl. P. Virion
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Le vendredi 3 avril 2015 :
L'aventure du mètre, du pied du roi... au mètre
conférence de Claude Zylberstejn
L'aventure du mètre, du pied du roi... au mètre
conférence de Claude Zylberstejn
Le mètre-étalon en platine iridié, document Wikipedia
La nécessité d'universaliser un système de mesure est ancien : dès l'an 789 Charlemagne l'imposait dans son empire.
Mais quelle unité prendre devant la diversité des étalonnages ?
En 1670 l'abbé Mouton, mathématicien et astronome lyonnais, propose l'arc de minute d'un grand cercle terrestre.
Entre 1670 et 1675 l'abbé Picard propose, lui, la longueur du pendule battant la seconde ; hélas, cette longueur varie selon le lieu.
Maupertuis, de 1736 à 1738, mesure un arc en Laponie, tandis que La Condamine procède de même jusqu'en 1744 au Pérou.
Les Cahiers de Doléances en 1789 témoignent de cette attente d'une uniformisation des mesures. L'Académie des Sciences choisit le mot "mètre" pour l'unité de mesure des longueurs.
En 1791 ce mètre est défini comme étant la longueur du dix millionième du quart du méridien terrestre compris entre la pôle nord et l'Équateur.
Le 25 juin 1792 Delambre et Méchain commencent la mesure de l'arc reliant Dunkerque à Barcelone : ils termineront en 1798. Le 10 décembre 1799 la longueur du mètre est définitivement fixée et le système métrique rendu obligatoire. L'étalon définitif en platine en est déposé aux archives le 4 messidor an VIII.
En 1889 un prototype international en platine iridié à section en x est déposé à son tour au Bureau International des Poids et Mesures au Pavillon de Breteuil à Sèvres.
En 1960 le mètre-étalon est une longueur dans le vide de la radiation orangée.
Enfin, en 1983, toujours par respect du souci d'invariabilité et d'universalité, l'étalonnage devient une référence à la vitesse de la lumière, puisque le mètre est défini dorénavant comme étant la longueur du trajet parcouru dans le vide par la lumière pendant une durée de 1/299 792 459eme de seconde.
Mais quelle unité prendre devant la diversité des étalonnages ?
En 1670 l'abbé Mouton, mathématicien et astronome lyonnais, propose l'arc de minute d'un grand cercle terrestre.
Entre 1670 et 1675 l'abbé Picard propose, lui, la longueur du pendule battant la seconde ; hélas, cette longueur varie selon le lieu.
Maupertuis, de 1736 à 1738, mesure un arc en Laponie, tandis que La Condamine procède de même jusqu'en 1744 au Pérou.
Les Cahiers de Doléances en 1789 témoignent de cette attente d'une uniformisation des mesures. L'Académie des Sciences choisit le mot "mètre" pour l'unité de mesure des longueurs.
En 1791 ce mètre est défini comme étant la longueur du dix millionième du quart du méridien terrestre compris entre la pôle nord et l'Équateur.
Le 25 juin 1792 Delambre et Méchain commencent la mesure de l'arc reliant Dunkerque à Barcelone : ils termineront en 1798. Le 10 décembre 1799 la longueur du mètre est définitivement fixée et le système métrique rendu obligatoire. L'étalon définitif en platine en est déposé aux archives le 4 messidor an VIII.
En 1889 un prototype international en platine iridié à section en x est déposé à son tour au Bureau International des Poids et Mesures au Pavillon de Breteuil à Sèvres.
En 1960 le mètre-étalon est une longueur dans le vide de la radiation orangée.
Enfin, en 1983, toujours par respect du souci d'invariabilité et d'universalité, l'étalonnage devient une référence à la vitesse de la lumière, puisque le mètre est défini dorénavant comme étant la longueur du trajet parcouru dans le vide par la lumière pendant une durée de 1/299 792 459eme de seconde.
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Le vendredi 27 février :
Les gisements d'étain du district de Plougasnou
conférence de Pierre Reynard
Le district stannifère de Plougasnou – Saint Jean du Doigt
(d'après Revue de l'Industrie Minérale, n°196 hors série, octobre 2012)
(d'après Revue de l'Industrie Minérale, n°196 hors série, octobre 2012)
Introduction
Dans les années 1970, une mine d'étain a été exploitée à ciel ouvert sur le territoire des communes de Plougasnou et de Saint Jean du Doigt, vers Mesquéau et Kerprigent. Les étangs qui existent dans ce secteur ont pour origine les travaux miniers.
L'objet de la conférence était d'une part de donner des informations générales sur l'étain, et d'autre part de présenter les travaux de recherche et d'exploitation de l'étain dans la région de Plougasnou.
1.- Informations générales sur l'étain
L'étain est un des premiers métaux connus (2000 ans av. J.-C), après l'or, l'argent et le cuivre, mais avant le fer ou le plomb. C'est un métal blanc argenté, assez dense (d=7,28), et qui fond à relativement basse température. Facile à fondre et à mouler, l'étain forme facilement des alliages avec le plomb, le cuivre etc., qui ont donné les bronzes et plusieurs types de soudures. Inoxydable et sain, il a longtemps été utilisé pour la vaisselle alimentaire : plats, pots, récipients, etc. L'étamage permet de produire du « fer blanc ». A signaler également de nombreuses utilisations dans la chimie.
Le principal minerai d'étain est de loin la cassitérite, qui contient environ 80% d'étain, assez dense et dure. On exploite la cassitérite dans des gîtes primaires, où elle est sous forme de filons dans la roche en place et surtout dans des gîtes secondaires, généralement dans des alluvions autour de cours d'eau (c'est le cas des gisements exploités à Plougasnou - Saint Jean du Doigt).
L'étain a été utilisé tôt dans l'Antiquité, le plus souvent allié au cuivre sous forme de bronze. Actuellement la production mondiale d'étain « primaire » est de l'ordre de 300 000 t/an (les principaux pays producteurs étant la Chine, l'Indonésie, la Malaisie, le Pérou et la Bolivie).
En Bretagne, plusieurs mines d'étain ont existé jusque dans un passé récent, la plus importante étant celle de Saint Renan, exploitée par la COMIREN entre 1960 et 1975 , et qui a produit environ 4 000 tonnes d'étain.
2.- L'étain dans le district de Plougasnou
Le « district stannifère » de Plougasnou-Saint Jean du Doigt est lié au massif de granite rose de Lanmeur, recoupé par un faisceau de fractures presque verticales orientées NE-SW qui contiennent des filons quartzeux minéralisés en étain et en cuivre, à l'origine du gisement de cassitérite alluvionnaire en partie exploité par COMIREN.
Des prospections ont été effectuées par le BRGM à partir de fin 1962 et ont abouti dès 1967 à l'identification d'un gisement de cassitérite dans le vallon du ruisseau qui va de Kerprigent à l'anse du Diben. Des premiers indices filoniens ont aussi été mis en évidence ; des travaux importants de reconnaissance sur ces filons ont été réalisés et ont permis d'évaluer les réserves présentes à 5 500 t d'étain et 10 000 t de cuivre, mais ce n'était pas suffisamment rentable pour lancer une exploitation des filons découverts.
Entre temps, la COMIREN a exploité la cassitérite dans le lit amont des ruisseaux venant de Guersaliou et de Kerprigent, en particulier le « flat » vers Mesquéau. Le minerai extrait jusqu'à 5m de profondeur subissait un premier lavage avant d'être transporté par camion sur le site de Saint Renan. Cependant l'exploitation a dû être arrêtée dès 1973, après avoir récupéré environ 200 t d'étain (et aussi une dizaine de kg d'or), ceci par suite de l'opposition des riverains qui craignaient de perdre des terrains cultivables. Les zones exploitées ont ensuite fait l'objet d'une remise en état, soit en remblayant les parties excavées, soit en créant des étangs (par exemple à Mesquéau).
Durant l'exploitation des gisements alluvionnaires, on s'est rendu compte qu'il y avait eu des travaux anciens :
- quelques vestiges ont été remarqués dans la partie amont non inondable : fosses remplies d'argile charbonneuse, absence de niveau minéralisé, .. ;
- près de Mesquéau, découverte de nombreuses scories associées à des globules d'étain métallique, d'un amas d'épingles en laiton à tête torsadée et de petites plaquettes d'or travaillées : ceci est la preuve de la présence, à côté de l'exploitation, d'un ancien atelier de traitement du minerai d'étain et d'un atelier d'orfèvre.
Malheureusement, il n'existe aucune documentation sur ces exploitations anciennes, et on ne sait pas les dater : âge du bronze ? époque gallo-romaine ? Moyen Âge ?
Après la mine :
Une zone réhabilitée.
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Un des nombreux étangs.
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Documents : Pierre Reynard
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Le vendredi 6 février :
La migration de l'anguille et ses mystères,
conférence de Philippe Sébert
Parmi
la vingtaine d’espèces du genre Anguilla, l’anguille européenne (Anguilla
anguilla) est l’objet d’une attention particulière en raison d’un fort
impact économique et de son classement comme espèce en voie de disparition. Cet
intérêt concerne autant le poisson adulte (anguille jaune qui se métamorphose
en argentée) que son alevin la civelle. Le cycle de vie est long (minimum 12 à
15 ans) et se passe pour l’essentiel de sa durée en eau douce. Comme tout cycle
de vie il comporte une étape de reproduction qui s’effectue en mer des
Sargasses (aire supposée) après une migration de 6000km réalisée par les
anguilles au stade argenté. Cette migration active, en profondeur, de l’eau
douce vers l’océan salé suppose un certain nombre d’adaptations dont on sait
qu’elles se mettent en place avant le départ lors de la métamorphose du stade
jaune au stade argenté. Des études en laboratoire montrent que l’anguille est
réellement capable de nager sur une telle distance pendant plusieurs mois. Mais
où l’anguille trouve t’elle son énergie sachant qu’elle nage sans
s’alimenter ? D’importantes réserves de graisse (20% au moins de la masse
corporelle) sont utilisées par les mitochondries (organites cellulaires chargés
de la production d’énergie) dont les membranes sont pré-adaptées, en termes de
fluidité, aux effets de la pression subis lors de la migration en profondeur.
Si donc la migration ne semble pas poser de problème pour les femelles, il n’en
est pas de même pour les mâles beaucoup plus petits (cf.photo). En effet, la
vitesse de nage est estimée à 1/2 longueur corporelle par seconde : de ce
fait, les mâles ne pouvant avancer aussi vite que les femelles ils arriveraient
au lieu de reproduction avec plusieurs mois de retard !!! Cependant,
l’observation montre que les mâles partent en migration plus tôt (environ 1
mois) et de plus près. De plus, les études en laboratoire (ORPHY, Université de
Brest) ont montré que du fait de leurs capacités « sportives » plus élevées,
ils peuvent nager plus vite mais aussi en profondeur afin d’optimiser leur
dépense d’énergie lors de la nage.
En conclusion, observations dans le milieu et études en laboratoire montrent que mâles et femelles ont la capacité de se reproduire en mer des Sargasses après une migration de 6000km. Cependant, beaucoup de questions sont toujours sans réponse. Par exemple, quels éléments déclenchent la métamorphose puis la migration ? La mer des Sargasses est-elle réellement le lieu de reproduction sachant qu’aucun adulte n’a été observé sur place ou sur le parcours ? A quel moment de la migration et comment se développe la maturation sexuelle ? Comment se fait l’orientation sur 6000km? Quelle stratégie mettre en œuvre en Bretagne, seul littoral européen à recevoir encore une quantité appréciable de civelles ? Poisson fabuleux, mystérieux, objet de nombreuses légendes, l’anguille a encore beaucoup de secrets à nous livrer avant qu’elle puisse faire l’objet de reproduction et de multiplication en élevage…
En conclusion, observations dans le milieu et études en laboratoire montrent que mâles et femelles ont la capacité de se reproduire en mer des Sargasses après une migration de 6000km. Cependant, beaucoup de questions sont toujours sans réponse. Par exemple, quels éléments déclenchent la métamorphose puis la migration ? La mer des Sargasses est-elle réellement le lieu de reproduction sachant qu’aucun adulte n’a été observé sur place ou sur le parcours ? A quel moment de la migration et comment se développe la maturation sexuelle ? Comment se fait l’orientation sur 6000km? Quelle stratégie mettre en œuvre en Bretagne, seul littoral européen à recevoir encore une quantité appréciable de civelles ? Poisson fabuleux, mystérieux, objet de nombreuses légendes, l’anguille a encore beaucoup de secrets à nous livrer avant qu’elle puisse faire l’objet de reproduction et de multiplication en élevage…
Figure
1 : Différences morphologiques
liées au sexe chez l’anguille adulte
Figure
2 : Le cycle de l’anguille débute
par la larve leptocéphale (en bas à gauche) qui subit une métamorphose, M1, en
civelle (en bas à droite) à l’approche du plateau continental. Après leur
remontée dans les rivières et fleuves, les civelles grossissent et deviennent
adultes jaunes avant une deuxième métamorphose, M2, en anguilles argentée
migrantes (figure 1).
documents : P. Sébert
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Le vendredi 9 janvier :
Le retable du Rosaire,
conférence proposée conjointement par Jean-François Joly et Bernard Collet.
Le retable du Rosaire,
conférence proposée conjointement par Jean-François Joly et Bernard Collet.
cl. P. Virion