Vie de l'association en 2016
Le vendredi 9 décembre 2016 :
La vie en conditions extrêmes
conférence de Philippe Sébert
La définition de ce qu’est une condition extrême est relative. Si en première approche on peut définir une condition extrême comme une situation environnementale qui amène un organisme vivant à ses limites de survie (voire à les dépasser), l’exposé montre qu’une telle définition est relative. En effet, une condition extrême pour un humain ne l’est pas pour une autre espèce et inversement comme le montre l’exemple du vers de vase Arenicola marina. Il existe une multitude de conditions extrêmes qu’elles soient environnementales (pression, température, manque de lumière, manque d’oxygène, pollution, lacs hyper salins ou acides etc…) ou non (maladie, stress, certains sports…). Il est donc possible de trouver des êtres vivant, de la bactérie à l’homme, dans des environnements extrêmes aussi variés que les réacteurs nucléaires, les volcans, la haute altitude ou les grands fonds, les glaces etc…
En réalité, une condition dite « normale » peut devenir « extrême » : cela dépend de son intensité et/ou de la durée d’exposition mais aussi et surtout de l’espèce considérée. Dans ce sens, l’exemple de la température et de ses variations, considéré dans l’exposé, montre que 20°C est une température de confort pour nous humains, mais mortelle car trop élevée pour un poisson des eaux froides profondes et ressentie comme du froid pour un humain revenant de pays chauds ! Pour s’opposer aux variations des facteurs du milieu environnant, l’organisme met en place des régulations physiologiques (mais aussi des modifications anatomiques si la perturbation se prolonge) permettant de réduire les effets de la contrainte imposée par l’environnement. Au regard de la température ambiante, les animaux se répartissent en deux groupes : les homéothermes ou endothermes (mammifères et oiseaux) qui maintiennent constante leur température interne et les ectothermes dont la température interne va suivre les variations de température externe. Pour les premiers on dit qu’ils sont régulateurs, pour les seconds on parle de conformeurs. Le maintien de la température interne coûte beaucoup d’énergie du fait des mécanismes de régulation mis en jeu. Les stratégies de maintien de la température constante sont nombreuses. Au froid, il s’agira de diminuer les pertes de chaleur et d’en augmenter la production, au chaud seules les pertes peuvent être augmentées. Pour ce faire, l’organisme dispose de processus physiques (conduction par contact, rayonnement, convection, évaporation), physiologiques involontaires (sudation, fermeture ou ouverture des vaisseaux sanguins, frisson, tremblement…) ou volontaires comme le comportement (isolation, terrier, regroupement…). Quand ceux-ci sont dépassés (température trop élevée ou trop basse) l’organisme "régulateur" est en situation extrême et se comporte en "conformeur" (hyper- ou hypothermie).
La clef des processus biologiques est le fonctionnement des enzymes au plus près d’un optimum thermique autorisant le meilleur fonctionnement possible. Ainsi, il est possible d’imaginer que la remontée de poissons et crustacés vers des eaux océaniques plus fraîches correspond à une recherche d’un optimum dépassé par le réchauffement des mers.
Après la présentation/explication de quelques exemples « locaux », l’exposé est conclu. Ce qui est qualifié d’extrême pour une espèce ne l’est pas obligatoirement pour une autre qui s’est adaptée! L’adaptation (acclimatisation) est l’ensemble des réactions qui permettent de réduire les effets de la contrainte environnementale et donc le qualificatif d’extrême à « normal »: l’environnement n’est pas modifié, c’est l’organisme qui réagit différemment.
Philippe Sébert
Après la présentation/explication de quelques exemples « locaux », l’exposé est conclu. Ce qui est qualifié d’extrême pour une espèce ne l’est pas obligatoirement pour une autre qui s’est adaptée! L’adaptation (acclimatisation) est l’ensemble des réactions qui permettent de réduire les effets de la contrainte environnementale et donc le qualificatif d’extrême à « normal »: l’environnement n’est pas modifié, c’est l’organisme qui réagit différemment.
Philippe Sébert
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Le jeudi 10 novembre 2016 :
La vie dans les sous-marins après 1945
conférence de B. Brun
cl. P. Virion
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Le vendredi 7 octobre :
Visites du manoir et de la chapelle de Kerlosser à Lannéanou
et de la chapelle de Kervézec à Plougonven.
Visites du manoir et de la chapelle de Kerlosser à Lannéanou
et de la chapelle de Kervézec à Plougonven.
Les membres de Patrimoine de Plougasnou remercient Monsieur et Madame de Kerdrel qui leur ont obligeamment fait découvrir le site de Kerlosser, ainsi que Mesdames Vinard et Prigent, et tous les représentants des Amis de Kervézec pour leur accueil chaleureux.
cl. P. Virion
cl. J. Quinquis
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vendredi 23 septembre à 10h00 :
Assemblée générale de l'association.
Rapports moral et financier. Programme prévisionnel 2016-2017.
Souscription " la monographie de Plougasnou de Louis Le Guennec"
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Les samedi 17 et dimanche 18 septembre :
dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine
L'évolution de la villégiature ; le fait balnéaire à Primel-Trégastel,
promenade au milieu des villas guidée par Christian Millet et Patrick Virion.
cl. J. Quinquis
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Le jeudi 21 juillet :
Architecture balnéaire à Plougasnou
conférence de Christian Millet et Patrick Virion
Architecture balnéaire à Plougasnou
conférence de Christian Millet et Patrick Virion
cl. P. Virion / collection particulière.
Dans le dernier quart du dix-neuvième siècle apparaissent sur les espaces déserts du littoral de Plougasnou de vastes constructions d’aspect inhabituel, habitées par des occupants jusque-là étrangers à la commune.
C’est que ces nouveaux arrivants portent un autre regard sur le paysage : de sol dévolu au travail, celui-ci devient panorama autant que lieu de villégiature, vision d’une société d’origine urbaine qui apporte ses modes de vie et donc l’architecture qu’elle habite.
Les villas sont hautes, là où les bâtiments étaient allongés ; elles sont percées de multiples baies ouvertes sur la mer, alors que l’orientation au sud et de petites ouvertures prévalaient. Leur volumétrie est complexe, autant par la nécessité de loger une population nombreuse et hiérarchisée que par le goût du pittoresque qui donne à ces constructions la séduction de l’imaginaire.
Les hôtels pour leur part juxtaposent les logements dans des proportions alors jamais vues ici en étalant leurs façades devant les plages.
Villas et hôtels naissent ainsi simultanément au gré des parcelles existantes, ce qui est loin d’être le cas en dehors de Plougasnou, où les stations balnéaires obéissent souvent à un strict quadrillage de la voirie.
Le choix se porte sur les points de vue visuellement les plus forts et les plus exploitables dans une perspective balnéaire. Primel-Trégastel avec la pointe de Primel et sa plage, Le Diben, Térénez ou Saint-Samson sont ainsi rapidement privilégiés.
Globalement, l’architecture de cette première génération de villas, entre les années 1890 et la première guerre mondiale, appartient à l’éclectisme. Citations de l’histoire de l’architecture et imagination se mêlent dans une conception des volumes sophistiquée facilitant la vie sociale, qu’elle soit familiale ou locative. Ces villas, qui comportent cheminées, cabinets de toilette parfois dans chaque chambre, sont reconnues pour leur confort par les guides touristiques de l’époque.
La direction des hôtels, de son coté, organise restauration, transport et visites afin de fidéliser des pensionnaires de plus en plus nombreux.
Dans l’entre-deux guerres le chemin de fer a permis une multiplication des villégiateurs et des bâtiments les accueillant ; peintres, musiciens, personnalités s’arrêtent à Plougasnou. Les salles à manger des hôtels doivent parfois s’adapter à cette nouvelle affluence, ainsi que le montrent les hôtels Limbourg ou de la Falaise.
Le style architectural change et l’esprit régionaliste fait apparaître des éléments vernaculaires ou considérés comme tels : toitures enveloppantes, extensions en forme d’appentis veulent ancrer la maison dans son territoire. Le bâtiment de la colonie de vacances de Don Bosco à Primel-Trégastel montre avec panache cette symbiose d’un manifeste et d’un volume dédié à un programme architectural contraignant.
La deuxième guerre interrompt cette période brillante, déjà menacée par la crise de 29, et à la fin des années 40 les hôtels perdent progressivement leurs pensionnaires. Les dommages de guerre perçus trop tard, les nouvelles normes d’hébergement vont contraindre progressivement les propriétaires à une vente qui débouchera sur la division des bâtiments en appartements ou leur transformation en colonie de vacances. À Plougasnou cette mutation s’est déroulée avec tact, l’aspect du bâtiment d’origine ayant souvent pu être conservé malgré sa nouvelle destination.
L’architecture des nouvelles villas, quant à elle, demeure toujours régionaliste, mais en adoptant le courant dit néo-breton. Encadrement des baies souligné de granit, toiture à double pente, façade blanche créent l’image idéalisée d’une maison bretonne souhaitant se situer dans la tradition de la maison de pêcheur, de la ferme ou, dans certaines variations, du manoir.
Aujourd’hui cette architecture fortement typée et agréablement variée s’est intégrée au paysage de la commune au point de faire partie des éléments bâtis les plus expressifs de son littoral.
Patrick Virion
C’est que ces nouveaux arrivants portent un autre regard sur le paysage : de sol dévolu au travail, celui-ci devient panorama autant que lieu de villégiature, vision d’une société d’origine urbaine qui apporte ses modes de vie et donc l’architecture qu’elle habite.
Les villas sont hautes, là où les bâtiments étaient allongés ; elles sont percées de multiples baies ouvertes sur la mer, alors que l’orientation au sud et de petites ouvertures prévalaient. Leur volumétrie est complexe, autant par la nécessité de loger une population nombreuse et hiérarchisée que par le goût du pittoresque qui donne à ces constructions la séduction de l’imaginaire.
Les hôtels pour leur part juxtaposent les logements dans des proportions alors jamais vues ici en étalant leurs façades devant les plages.
Villas et hôtels naissent ainsi simultanément au gré des parcelles existantes, ce qui est loin d’être le cas en dehors de Plougasnou, où les stations balnéaires obéissent souvent à un strict quadrillage de la voirie.
Le choix se porte sur les points de vue visuellement les plus forts et les plus exploitables dans une perspective balnéaire. Primel-Trégastel avec la pointe de Primel et sa plage, Le Diben, Térénez ou Saint-Samson sont ainsi rapidement privilégiés.
Globalement, l’architecture de cette première génération de villas, entre les années 1890 et la première guerre mondiale, appartient à l’éclectisme. Citations de l’histoire de l’architecture et imagination se mêlent dans une conception des volumes sophistiquée facilitant la vie sociale, qu’elle soit familiale ou locative. Ces villas, qui comportent cheminées, cabinets de toilette parfois dans chaque chambre, sont reconnues pour leur confort par les guides touristiques de l’époque.
La direction des hôtels, de son coté, organise restauration, transport et visites afin de fidéliser des pensionnaires de plus en plus nombreux.
Dans l’entre-deux guerres le chemin de fer a permis une multiplication des villégiateurs et des bâtiments les accueillant ; peintres, musiciens, personnalités s’arrêtent à Plougasnou. Les salles à manger des hôtels doivent parfois s’adapter à cette nouvelle affluence, ainsi que le montrent les hôtels Limbourg ou de la Falaise.
Le style architectural change et l’esprit régionaliste fait apparaître des éléments vernaculaires ou considérés comme tels : toitures enveloppantes, extensions en forme d’appentis veulent ancrer la maison dans son territoire. Le bâtiment de la colonie de vacances de Don Bosco à Primel-Trégastel montre avec panache cette symbiose d’un manifeste et d’un volume dédié à un programme architectural contraignant.
La deuxième guerre interrompt cette période brillante, déjà menacée par la crise de 29, et à la fin des années 40 les hôtels perdent progressivement leurs pensionnaires. Les dommages de guerre perçus trop tard, les nouvelles normes d’hébergement vont contraindre progressivement les propriétaires à une vente qui débouchera sur la division des bâtiments en appartements ou leur transformation en colonie de vacances. À Plougasnou cette mutation s’est déroulée avec tact, l’aspect du bâtiment d’origine ayant souvent pu être conservé malgré sa nouvelle destination.
L’architecture des nouvelles villas, quant à elle, demeure toujours régionaliste, mais en adoptant le courant dit néo-breton. Encadrement des baies souligné de granit, toiture à double pente, façade blanche créent l’image idéalisée d’une maison bretonne souhaitant se situer dans la tradition de la maison de pêcheur, de la ferme ou, dans certaines variations, du manoir.
Aujourd’hui cette architecture fortement typée et agréablement variée s’est intégrée au paysage de la commune au point de faire partie des éléments bâtis les plus expressifs de son littoral.
Patrick Virion
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Le vendredi 3 juin :
Sortie annuelle à Loqueffret et à Carhaix.
45 personnes ont participé à la sortie du 3 juin 2016.
Le matin nous avons été accueillis à Loqueffret, commune des Monts d’Arrée, par le maire adjoint M. Alain Hamon.
Visite de l’église Sainte-Geneviève, du XVIe siècle, dont le clocher « cornouaillais » a été remanié en 1697. Les remplages de la maîtresse vitre du chevet sont faits de trois fleurs de lys, modèle significatif du règne de Louis XII et d’Anne de Bretagne (1498-1515). L’intérieur renferme deux œuvres majeurs, un groupe de la Sainte-Trinité, en bois polychrome peint, dans une niche à volets (XVIe siècle) et le retable de l’autel du Rosaire (XVIIe siècle).
Présentation par M. Jean-Claude Bellet, du musée du recteur et des « pilhaouerien ». Le chiffonnier, commerçant nomade dans la société bretonne sédentaire, a eu, pendant longtemps, une image de marque peu flatteuse. Pourtant son activité était, pendant cinq siècles, d’une grande utilité à la société bretonne, par le recyclage de produits usagés pour la confection du papier, colle, brosse etc…, en échange de vaisselle de qualité commune.
Déjeuner au restaurant le « Nivernic » au port de Carhaix.
Visite, l’après-midi de l’aqueduc romain de Carhaix. Notre guide, Mme Céline Kergonnan, de l’association « mémoires de Kreiz Breizh » a su, d’une manière remarquable, nous parler de la cité romaine de Vorgium qui a précédé Carhaix, et de son aqueduc que nous avons découvert, à travers la campagne, en quatre stations.
La cité était dotée de cet équipement, en majeur partie souterrain, qui permettait d'acheminer 6000m3 d'eau par jour. Vorgium pouvait donc, au IIIème siècle après Jésus Christ, s'enorgueillir d'être dotée de l'eau courante... Un premier aqueduc édifié au IIème siècle s'avéra insuffisant pour satisfaire les besoins de la ville ; une seconde conduite souterraine, longue de 27km, fut construite au cours du siècle suivant. Elle captait les eaux de sources des crêtes dominant Paule et Glomel, à une altitude supérieure à celle de Carhaix, de façon à ce que l'eau s'écoule par l'action gravitaire.
Le matin nous avons été accueillis à Loqueffret, commune des Monts d’Arrée, par le maire adjoint M. Alain Hamon.
Visite de l’église Sainte-Geneviève, du XVIe siècle, dont le clocher « cornouaillais » a été remanié en 1697. Les remplages de la maîtresse vitre du chevet sont faits de trois fleurs de lys, modèle significatif du règne de Louis XII et d’Anne de Bretagne (1498-1515). L’intérieur renferme deux œuvres majeurs, un groupe de la Sainte-Trinité, en bois polychrome peint, dans une niche à volets (XVIe siècle) et le retable de l’autel du Rosaire (XVIIe siècle).
Présentation par M. Jean-Claude Bellet, du musée du recteur et des « pilhaouerien ». Le chiffonnier, commerçant nomade dans la société bretonne sédentaire, a eu, pendant longtemps, une image de marque peu flatteuse. Pourtant son activité était, pendant cinq siècles, d’une grande utilité à la société bretonne, par le recyclage de produits usagés pour la confection du papier, colle, brosse etc…, en échange de vaisselle de qualité commune.
Déjeuner au restaurant le « Nivernic » au port de Carhaix.
Visite, l’après-midi de l’aqueduc romain de Carhaix. Notre guide, Mme Céline Kergonnan, de l’association « mémoires de Kreiz Breizh » a su, d’une manière remarquable, nous parler de la cité romaine de Vorgium qui a précédé Carhaix, et de son aqueduc que nous avons découvert, à travers la campagne, en quatre stations.
La cité était dotée de cet équipement, en majeur partie souterrain, qui permettait d'acheminer 6000m3 d'eau par jour. Vorgium pouvait donc, au IIIème siècle après Jésus Christ, s'enorgueillir d'être dotée de l'eau courante... Un premier aqueduc édifié au IIème siècle s'avéra insuffisant pour satisfaire les besoins de la ville ; une seconde conduite souterraine, longue de 27km, fut construite au cours du siècle suivant. Elle captait les eaux de sources des crêtes dominant Paule et Glomel, à une altitude supérieure à celle de Carhaix, de façon à ce que l'eau s'écoule par l'action gravitaire.
Texte et photos : Christian Millet
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Le vendredi 13 mai :
Hommage à Pierre Merret à l'oratoire Saint-Jelvest
Le 13 mai 2016, l'Association Patrimoine de Plougasnou avait invité ses adhérents à se réunir sur le site de l'oratoire Sant Gelvest.
Cette année, notre rassemblement revêtait un caractère particulier. En présence de son épouse Annie et d'un représentant de la municipalité de Plougasnou, nous avons fait mémoire de Pierre Merret qui a été l'initiateur de la restauration de l'oratoire en 1997.
Notre président, Christian Millet, puis Thierry Desmarres, représentant de la municipalité, ont apporté un témoignage émouvant sur la personnalité de Pierre et son action, notamment son investissement pendant plus de vingt ans au service du patrimoine de notre commune. Fondateur de la section patrimoine du foyer rural de Plougasnou, il a bâti les fondations patrimoniales, historiques et financières de notre association.
Aujourd'hui, sur le site "Tachenn André Doyer" et prêt de l'oratoire, le randonneur peut découvrir un nom gravé sur un galet de granit de Primel, mais aussi dans notre mémoire.
Cette année, notre rassemblement revêtait un caractère particulier. En présence de son épouse Annie et d'un représentant de la municipalité de Plougasnou, nous avons fait mémoire de Pierre Merret qui a été l'initiateur de la restauration de l'oratoire en 1997.
Notre président, Christian Millet, puis Thierry Desmarres, représentant de la municipalité, ont apporté un témoignage émouvant sur la personnalité de Pierre et son action, notamment son investissement pendant plus de vingt ans au service du patrimoine de notre commune. Fondateur de la section patrimoine du foyer rural de Plougasnou, il a bâti les fondations patrimoniales, historiques et financières de notre association.
Aujourd'hui, sur le site "Tachenn André Doyer" et prêt de l'oratoire, le randonneur peut découvrir un nom gravé sur un galet de granit de Primel, mais aussi dans notre mémoire.
Hommage à Pierre Merret
Il était naturel que la municipalité soit présente à l’hommage rendu à Pierre Merret ; au regard notamment de toutes les actions qu’il a mené en faveur du patrimoine local.
Il est nécessaire pour les générations futures de conserver, de réhabiliter souvent, tout ce petit patrimoine si riche dans nos campagnes : oratoires, croix, fontaines, lavoirs, moulins...
Ces témoins d’un autre âge, de notre vie rurale et de notre culture, gardent la trace de mode vie et de savoir faire, disparus ou appelés à disparaître.
La sauvegarde du patrimoine collectif est d’utilité publique, essentiel pour comprendre la qualité du tissu social.
C’est un bel hommage, un joli symbole cette pierre contre le mur de l’oratoire de Saint-Gelvest.
Dans 200 ou 300 ans un Christian Millet ou un Jean François Joly découvriront au cours de leurs pérégrinations historiques, cette pierre déplacée, cachée sous un roncier.
Par leur perspicacité, à coup sûr ils la déchiffreront.
Et quelles traces, restera-t-il de l’altruisme, de la discrétion de cet homme avec son nom inscrit sur cette pierre ?
Dans un champ de ruine, il arrive que même les ruines disparaissent, malgré toute la volonté et la passion de quelques uns.
Pierre a non seulement contribué à la sauvegarde de quelques vestiges, à approfondir les connaissances historiques, mais il a également lors de son passage, comme une fontaine et aussi bruyant que son filet d’eau, irrigué et fertilisé de précieux arpents de la pensée humaine… Un legs immatériel primordial … La transmission la plus riche.
Thierry Desmarres
Il est nécessaire pour les générations futures de conserver, de réhabiliter souvent, tout ce petit patrimoine si riche dans nos campagnes : oratoires, croix, fontaines, lavoirs, moulins...
Ces témoins d’un autre âge, de notre vie rurale et de notre culture, gardent la trace de mode vie et de savoir faire, disparus ou appelés à disparaître.
La sauvegarde du patrimoine collectif est d’utilité publique, essentiel pour comprendre la qualité du tissu social.
C’est un bel hommage, un joli symbole cette pierre contre le mur de l’oratoire de Saint-Gelvest.
Dans 200 ou 300 ans un Christian Millet ou un Jean François Joly découvriront au cours de leurs pérégrinations historiques, cette pierre déplacée, cachée sous un roncier.
Par leur perspicacité, à coup sûr ils la déchiffreront.
Et quelles traces, restera-t-il de l’altruisme, de la discrétion de cet homme avec son nom inscrit sur cette pierre ?
Dans un champ de ruine, il arrive que même les ruines disparaissent, malgré toute la volonté et la passion de quelques uns.
Pierre a non seulement contribué à la sauvegarde de quelques vestiges, à approfondir les connaissances historiques, mais il a également lors de son passage, comme une fontaine et aussi bruyant que son filet d’eau, irrigué et fertilisé de précieux arpents de la pensée humaine… Un legs immatériel primordial … La transmission la plus riche.
Thierry Desmarres
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Le vendredi 08 avril :
Sortie à Gouesnou, visite de l'enclos et du musée du patrimoine avec Daniel Crouan.
Pour cette sortie de printemps, notre conférencier – Daniel Crouan – nous a présenté avec talent et moult détails historiques et architecturaux l'église paroissiale Saint-Gouesnou, son cimetière des nobles et la fontaine monumentale.
Daniel Crouan a poursuivi la visite par la découverte de la Maison du patrimoine. L'espace du bâtiment, sectorisé par thèmes, retraçe la richesse du patrimoine de la commune de Gouesnou sous tous ses aspects. C'est une précieuse et originale création d'une association ayant œuvré pendant plusieurs décennies. Mais, ce n'est pas sans une certaine émotion que nous avons pu admirer la belle croix située dans le cimetière des nobles que plusieurs générations de plouganistes ont pu admirer au carrefour du lieu-dit de Croas ar Merdy (3km au sud/ouest du bourg). Comme le montre l'archive diocésaine ci-jointe, le transfert de la croix avait, en son temps, provoqué l'indignation des paroissiens et du recteur de Plougasnou, Mr François Laurent, L'abbé Y-P Castel a fourni une description précise de cette croix qui, pendant plusieurs siècles, a fait partie du patrimoine de Plougasnou. "Dominé par un petit calvaire typique du patrimoine breton ancien, le cimetière des nobles n'a guère souffert, on le verra pourquoi , du déluge de fer et du feu qui s 'est abattu sur l'enclos en août 1944. Son style l'apparente de toute évidence aux productions du Maître de Plougastel Daoulas, fin XVIe-début XVIIe siècle. Les branches rondes de la croix du Christ sont terminées par des fleurons boules. Les statues de la Vierge à gauche et de Jean à droite du Crucifié, ne sont pas géminées, c'est-à-dire assorties d'un second personnage au revers, comme cela se voit fréquemment dans nombre de petits calvaires locaux. Au revers de la croix, la représentation de sainte Marguerite relativement peu courante sur un calvaire rappelle le souvenir de Marguerite de Kerret, épouse de Charles de Léau, de Plougasnou dont on va reparler. C'est une Marguerite "issant" selon l'expression habituelle que l'on donne volontiers à la sainte, très honoré autrefois pour l'heureuse délivrance des femmes enceintes. Mains jointes, elle est juchée sur l'échine ou dragon qui l'avait engloutie et dont elle vient d'être délivrée. On devine ainsi le pan de la tunique tenue dans la gueule du monstre qui ne se résout pas à laisser échapper la proie qu'il vient d'avaler. Ce que le calvaire du cimetière des nobles a aussi d'assez particulier ce sont les quatre écus armoriés qui ornent le centre et les fleurons de la branche qui porte nos statues. On aurait, dans un mouvement naturel, tendance à les attribuer à des familles nobles de Gouesnou. Il n'en est rien. La solution du problème de leur identification, se trouve dans le fait que cet élégant petit calvaire vient de l'autre bout du département. Mr Jean-François Joly vient de nous communique ce qu'il a relevé dans le cahier paroissial de Plougasnou un passage qui décrypte l'énigme. Citons avant d'en faire quelque commentaire ce texte intitulé "bénédiction de Croas ar Merdry le 29 mars 1925": « Le 29 mars, dimanche de la Passion, Mr le recteur (François Laurent) a béni une nouvelle croix à Kroaz ar Merdy. La nouvelle croix très simple remplace une croix ancienne et très belle, qui y était depuis plus de trois cents ans. Elle était dans un premier temps la propriété de Mr de Keranflech. Quand ii mourut, sa fille fit enlever la croix pour la mettre sur tombe de son père ! Elle a obtenu la permission de Mgr l'évêque et c'est cimetière de Gouesnou qu'il faut chercher aujourd'hui la plus belle des vingt croix qui existent sur le terrain de Plougasnou"… Précisons que aujourd'hui à Croaz ar Merdy dont on vient d'évoquer bénédiction porte sur le socle resté sur place l'inscription L. L. F. F. 1712 ce qui peut s'interpréter par L. L. Fit Faire 1772 et un fût timbré de deux clés en sautoir qui seraient les armes des Léau." (Y-P CASTEL, janvier 2016) Texte et photos : Alain Fouquet / J.-F. Joly |
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Le vendredi 11 mars :
Mathurin Méheut, peintre de la biodiversité
conférence de Michel Glémarec.
La biodiversité peut être considérée sous l’angle comptable des espèces mais se présente aussi sous la forme d’habitats, qui sont recensés dans un cadre européen de la Directive Natura 2000. Le conférencier a été le rédacteur du cahier d’habitats marins pour le milieu littoral Manche-Atlantique. Ces textes restent difficiles d’accès et ne sont pas illustrés. M. Glémarec les a amendés et illustrés grâce à la représentation des espèces contenues dans la véritable encyclopédie qu’est « l’Étude de la mer » de Mathurin Méheut, publiée en 1913. Cet illustrateur de métier devient naturaliste de cœur durant son séjour de 2 années à la Station biologique de Roscoff (1910-1912). Cette encyclopédie ainsi revisitée permet au scientifique de décrire ce que sont les habitats essentiels du littoral de la côte nord de Bretagne, leurs habitants, leur état de santé, leur préservation, et d’évoquer la responsabilité humaine par rapport à cet état de référence exceptionnel du début de 20ème siècle.
Le conférencier a répondu aux questions d’un auditoire fourni et curieux, en insistant bien sur le fait que c’est à chaque citoyen de défendre la biodiversité qui lui est chère, tant en termes écologiques qu’économiques.
Le conférencier a répondu aux questions d’un auditoire fourni et curieux, en insistant bien sur le fait que c’est à chaque citoyen de défendre la biodiversité qui lui est chère, tant en termes écologiques qu’économiques.
Peintre naturaliste, Mathurin Méheut est un témoin incontournable de la biodiversité en baie de Morlaix.
Michel Glémarec nous a rendu compte de cette démarche et nous a fait part de ses réflexions sur l’évolution de notre milieu naturel depuis un siècle avec ses conséquences sur l’état des ressources naturelles.
Michel Glémarec nous a rendu compte de cette démarche et nous a fait part de ses réflexions sur l’évolution de notre milieu naturel depuis un siècle avec ses conséquences sur l’état des ressources naturelles.
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Le jeudi 4 février :
Les corsaires de Brest, les armements mixtes
conférence de M. le Contre-amiral Nerzic
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Le vendredi 8 janvier 2016 :
Lin et chanvre
conférence de Madame Andrée Le Gall-Sanquer