Vie de l'association en 2017
Jeudi 7 décembre 2017 à 10h :
La migration des bretons vers le Périgord entre les deux guerres
conférence d'Anne Guillou.
Près de 2500 familles originaires de plus de 80 communes finistériennes et des départements voisins ont quitté le sol natal breton pour s'installer dans le Périgord.
La migration des bretons vers le Périgord entre les deux guerres
conférence d'Anne Guillou.
Près de 2500 familles originaires de plus de 80 communes finistériennes et des départements voisins ont quitté le sol natal breton pour s'installer dans le Périgord.
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Vendredi 24 novembre 2017 :
Sortie à Saint-Michel en grève
Sortie à Saint-Michel en grève
Située entre Plestin et Tredrez, Saint Michel en Grève est une commune côtière remarquable par son patrimoine.
Avec talent, Béatrice de Fontgalland nous fait découvrir l'église. Construite fin XVème, début XVIème, et remaniée plusieurs fois jusqu'au XIXème, elle présente un aspect Beaumanoir, mais ne provient pas de l'illustre atelier. Son clocher date de 1614 : à l'intérieur, maître autel et retables latéraux du XVIème , statues anciennes de St Michel Archange, St Yves, Ste Marguerite et Ste Anne, entre autres. Des bannières et des croix de procession complètent ce superbe intérieur.
Autour de l'église le cimetière marin donne à ce site un caractère rare....Allons y flâner à marée haute et au crépuscule. ..Il est l'un des rares en Europe et, bien entendu, le plus beau !
Puis Jean-Denis Laurin, d'origine provençale, résidant à St Michel, et organiste passionné, nous parle du petit dernier arrivé ici... un orgue ! La cathédrale de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dans la Drôme, à l'issue de la restauration de son grand orgue XVIIème , vendait en 2015, le petit orgue de remplacement fabriqué en Savoie en 1980, par Imbert Chalmin : orgue à tuyaux, 9 jeux, 2 claviers, 1 pédalier . Grâce à la pugnacité de notre ami Jean-Denis Laurin, à une souscription lancée par l'association diocésaine, à l'amitié soudée autour de cet instrument, celui-ci fût démonté, transporté (2200 kms a/r ), puis remonté dans l'église de St Michel en juin 2016.
Ce bijou "à l'italienne " de 2,5m/2,6m/2m, fait désormais partie du patrimoine de St Michel en Grève, pour le bonheur de tous les visiteurs.
La formule des réformateurs " SOLI DEO GLORIA " ( A DIEU SEUL LA GLOIRE) gravée au dessus du clavier, donne une dimension œcuménique à ce lieu de paix. Et JDL de nous certifier que "c'est l'orgue le plus rapproché d'un rivage marin...au monde !"
S'ensuit un charmant concert de mélodies bretonnes, musiques de Noël, œuvres de Bach. Nous apprécions la qualité de cet instrument et le talent de notre ami organiste.
Puis Brigitte, l'épouse de Jean-Denis, nous accueille pour un pot amical, dans leur demeure, sise Voie Romaine. Acquise il y a 20 ans dans une vente à la bougie, cette superbe maison, ancien présidial au XVIIème, probablement rattaché au château de Coatredrez, tout proche, a été souvent transformée puis restaurée par nos hôtes avec goût. Elle est désormais une belle et chaleureuse maison de famille.
Fin de cette agréable sortie et merci à Béatrice, Brigitte et Jean-Denis.
Lydie Kerdiles
Avec talent, Béatrice de Fontgalland nous fait découvrir l'église. Construite fin XVème, début XVIème, et remaniée plusieurs fois jusqu'au XIXème, elle présente un aspect Beaumanoir, mais ne provient pas de l'illustre atelier. Son clocher date de 1614 : à l'intérieur, maître autel et retables latéraux du XVIème , statues anciennes de St Michel Archange, St Yves, Ste Marguerite et Ste Anne, entre autres. Des bannières et des croix de procession complètent ce superbe intérieur.
Autour de l'église le cimetière marin donne à ce site un caractère rare....Allons y flâner à marée haute et au crépuscule. ..Il est l'un des rares en Europe et, bien entendu, le plus beau !
Puis Jean-Denis Laurin, d'origine provençale, résidant à St Michel, et organiste passionné, nous parle du petit dernier arrivé ici... un orgue ! La cathédrale de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dans la Drôme, à l'issue de la restauration de son grand orgue XVIIème , vendait en 2015, le petit orgue de remplacement fabriqué en Savoie en 1980, par Imbert Chalmin : orgue à tuyaux, 9 jeux, 2 claviers, 1 pédalier . Grâce à la pugnacité de notre ami Jean-Denis Laurin, à une souscription lancée par l'association diocésaine, à l'amitié soudée autour de cet instrument, celui-ci fût démonté, transporté (2200 kms a/r ), puis remonté dans l'église de St Michel en juin 2016.
Ce bijou "à l'italienne " de 2,5m/2,6m/2m, fait désormais partie du patrimoine de St Michel en Grève, pour le bonheur de tous les visiteurs.
La formule des réformateurs " SOLI DEO GLORIA " ( A DIEU SEUL LA GLOIRE) gravée au dessus du clavier, donne une dimension œcuménique à ce lieu de paix. Et JDL de nous certifier que "c'est l'orgue le plus rapproché d'un rivage marin...au monde !"
S'ensuit un charmant concert de mélodies bretonnes, musiques de Noël, œuvres de Bach. Nous apprécions la qualité de cet instrument et le talent de notre ami organiste.
Puis Brigitte, l'épouse de Jean-Denis, nous accueille pour un pot amical, dans leur demeure, sise Voie Romaine. Acquise il y a 20 ans dans une vente à la bougie, cette superbe maison, ancien présidial au XVIIème, probablement rattaché au château de Coatredrez, tout proche, a été souvent transformée puis restaurée par nos hôtes avec goût. Elle est désormais une belle et chaleureuse maison de famille.
Fin de cette agréable sortie et merci à Béatrice, Brigitte et Jean-Denis.
Lydie Kerdiles
cl. J.-F. Joly
cl. J. Quinquis
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vendredi 6 octobre 2017 :
conférence sur le modèle architectural Beaumanoir par Christian Millet
suivie d'une visite illustrative de l'église de Trédrez et de la chapelle Saint-Nicolas de Plufur.
conférence sur le modèle architectural Beaumanoir par Christian Millet
suivie d'une visite illustrative de l'église de Trédrez et de la chapelle Saint-Nicolas de Plufur.
cl. P. Virion
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vendredi 9 juin 2017 :
sortie annuelle au pays de Landerneau
sortie annuelle au pays de Landerneau
La sortie a permis le matin de visiter les rues de Landerneau.
Puis l'association a été reçue l'après-midi par Monsieur et Madame Huon de Kermadec au manoir de Kermadec à Pencran, ainsi que par Monsieur Xavier Grimont au manoir de la Grande Palud à La Forest-Landerneau.
Nous les en remercions très chaleureusement.
Puis l'association a été reçue l'après-midi par Monsieur et Madame Huon de Kermadec au manoir de Kermadec à Pencran, ainsi que par Monsieur Xavier Grimont au manoir de la Grande Palud à La Forest-Landerneau.
Nous les en remercions très chaleureusement.
Relevés du manoir de Kermadec par Lionel Heuzé, architecte. ( Documents : C. Heuzé )
cl. P. Virion
cl. J. Quinquis
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vendredi 12 mai 2017 :
sortie : l'oratoire de Sant-Jelvest.
sortie : l'oratoire de Sant-Jelvest.
cl. P. Virion
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vendredi 21 avril 2017 :
conférence organisée conjointement avec la municipalité,
La mémoire des landes de Bretagne par F. de Beaulieu.
En lien avec l'exposition de peinture de Lucien Pouedras à la maison prévôtale.
conférence organisée conjointement avec la municipalité,
La mémoire des landes de Bretagne par F. de Beaulieu.
En lien avec l'exposition de peinture de Lucien Pouedras à la maison prévôtale.
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vendredi 17 mars 2017 :
visite du manoir de Lézormel et de la chapelle Saint-Jagut à Plestin-les-Grêves.
Les membres de Patrimoine de Plougasnou remercient Madame Eliet, propriétaire du manoir de Lézormel et de la chapelle Saint-Jagut à Plestin-les Grèves de son amabilité, ainsi que de sa passionnante évocation de l'histoire des lieux et de leur renaissance.
cl. P. Virion
cl. et documents : J. Quinquis
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vendredi 10 février 2017 à 10h00 : conférence :
Chroniques architecturales de la commune de Plougasnou. par C. Millet.
PLOUGASNOU-SAINT-JEAN-DU-DOIGT : Chronologie architecturale
Quelques points forts :
La première date connue nous est fourni par une inscription sur le fût de la croix de Saint-Georges (ou Kerangroaz) : 1422
Auparavant, il est possible de répertorier plusieurs élément de la préhistoire (allée couverte de Primel, dolmens, menhirs…), de la protohistoire (stèles et souterrains de l’âge du fer), de l’occupation romaine (villa près du cimetière) et de l’âge roman (arcades de l’église, chapiteau).
La fin du Moyen-Âge et la Renaissance (1420-1618) ont été prolifiques dans la construction religieuses. Il est aisé de suivre le développement des deux sites importants de la paroisse, les enclos de l’église paroissiale et de la chapelle de pèlerinage de Saint-Jean-du-Doigt. Les fabriques alternent les chantiers. Épigraphes (E) et archives écrites (A) nous permettent de dater les différentes réalisations :
1420 – Saint-Jean-du-Doigt : partie occidentale (E et A)
1450 – Plougasnou : début de la reconstruction du chœur.
1460 - Saint-Jean-du-Doigt : partie orientale et clocher(E et A)
1480 - Saint-Jean-du-Doigt : porche Sud.
1480 – Plougasnou : chevet
1500 - Saint-Jean-du-Doigt : chapelle de l’Isle
1510 - Plougasnou : chapelle de Kéricuff
1512 - Saint-Jean-du-Doigt : façade occidentale (E), arc de triomphe
1560 – Plougasnou : oratoire du Sacre
1566 - Saint-Jean-du-Doigt : flèche en plomb (A)
1573 – Plougasnou : porte Sud (E)
1576 - Saint-Jean-du-Doigt : oratoire du Sacre (A et E)
1582-88 – Plougasnou : tour-clocher et début nef (E)
1612 – Plougasnou : flèche de la tour (E)
1615 – Plougasnou : porche Sud (E)
1618 - Saint-Jean-du-Doigt : ossuaire (E)
La paroisse de Plougasnou possédait sur son sol de nombreuses demeures seigneuriales, manoirs et hôtels. De multiples remaniements dus à leur changement de fonction, exploitation agricole ou résidence secondaire, rendent difficiles leur datation. On peut cependant déceler quelques plans types :
1420-1450 – manoir à salle basse sous charpente : Mesquéaut, et peut-être Kernizan, Kervescontou, Kermabon…
1490-1520 – manoir avec corps de bâtiment en équerre et tourelle d’escalier : Kergadiou, Goasven (1495), Tromelin, Kervelegan, maison du gouverneur à Saint-Jean. Le manoir de Ruffelic est de même nature mais avec un vocabulaire renaissant.
1600-1650 – manoir remanié ou reconstruit : Roslan (1630), Pontplaincoat (1630), Kermorphezen (1640), Kericuff …
L’architecture rurale conserve encore quelques éléments anciens :
XVIe siècle - maison à balet (escaliers extérieur couvert) à Runiou, Kerydour …, grange à Lantrennou
XVIIIe siècle – maison à khuz-tôl (Kerlijou), plancher en quenouilles (Talrun), stalles d’écurie en pierre de Locquirec (Kernu), petites fenêtres de 2 x 3 pieds (0,66 x 1 m).
La place du bourg se dessine au début du XIXe siècle. Plusieurs dates marquent les constructions élevées sur 2 niveaux : 1822, 1830, 1840.
À partir du second Empire les pierres de taille se normalisent et acceptent un même gabarit (3 pierres dans un mètre de hauteur). Chaînage d’angle des murs et entourage des baies les utilisent. Elles permettent de dater les nouveaux édifices et de lire les modifications des façades, fenêtres et portes s’agrandissant pour laisser passer plus de lumière.
Plusieurs types de constructions sont conservés de cette époque : maison de ville à deux niveaux (souvent occupé par un commerce au RDC (Bourg, Kermouster, Le Diben), petite maison de pêcheurs d’artisans ou de journaliers à composition symétrique avec porte centrale ouvrant sur un couloir séparant les deux pièces du RDC ; elles sont très nombreuses. Des exemples bien conservés sont visibles à Bourhiol (1849) ou à Terenez (1850).
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, Plougasnou devient une cité balnéaire. Des hôtels apparaissent au bourg et à Primel (Grand hôtel 1892-1905, Limbour 1913 etc…). Dès 1875, les bourgeois morlaisiens construisent des résidences secondaires en bord de plage ; leur architecture est simple si ce n’est minimaliste (Le Guerzit, Primel). Puis entre 1895 et 1914, s’élèvent de magnifiques villas de style éclectique : villa Adeline (1897), l’IPAMJJ (1902), Ker ar Men (1904), Les Roches Jaunes (1907) etc. …
Après la guerre, sous l’impulsion des architectes Lionel Heuzé et Charles Penther, les constructions adoptent le style régionaliste avec quelques apports Art Déco (Ker Yffick 1927, Don Bosco 1934, Villa Ragot 1937). Au Diben ce sont des maisons des gens de mer (fondateurs de viviers ou de chantier naval, pilote, capitaine de yacht, régatier, pêcheur), œuvres d’entrepreneurs locaux qui fleurissent.
Une grande partie du parc immobilier de Plougasnou a été réalisé entre 1950 et 1990 ; il s’inspire du style néo-breton reconnaissable aux toitures à double pente couvertes d’ardoises, aux pignons saillants couronnés d’une cheminée, aux murs blancs ou soigneusement appareillés, et aux encadrements de baies en granit, tentant à reprendre les codes traditionnels de l’architecture rurale bretonne. Isolée ou faisant partie de lotissement, leurs modèles sont très souvent issues de catalogue de constructeurs. Quelques architectes, dont l’agence Heuzé de Morlaix, produisent des réalisations d’une qualité architecturale plus aboutie.
Aujourd’hui, toute référence régionaliste a presque disparu. Les matériaux modernes (béton, parpaings ciment, ossature métallique, bacs acier, structure bois…), la recherche d’isolations thermique et phonique de qualité, ont diversifiée les offres. Si la plupart de celles-ci proviennent toujours des sociétés de construction ou d’entreprises locales, plusieurs maisons d’architectes (Bourg, Kerhouin, Le Diben…) offrent des architectures originales.
Quelques points forts :
La première date connue nous est fourni par une inscription sur le fût de la croix de Saint-Georges (ou Kerangroaz) : 1422
Auparavant, il est possible de répertorier plusieurs élément de la préhistoire (allée couverte de Primel, dolmens, menhirs…), de la protohistoire (stèles et souterrains de l’âge du fer), de l’occupation romaine (villa près du cimetière) et de l’âge roman (arcades de l’église, chapiteau).
La fin du Moyen-Âge et la Renaissance (1420-1618) ont été prolifiques dans la construction religieuses. Il est aisé de suivre le développement des deux sites importants de la paroisse, les enclos de l’église paroissiale et de la chapelle de pèlerinage de Saint-Jean-du-Doigt. Les fabriques alternent les chantiers. Épigraphes (E) et archives écrites (A) nous permettent de dater les différentes réalisations :
1420 – Saint-Jean-du-Doigt : partie occidentale (E et A)
1450 – Plougasnou : début de la reconstruction du chœur.
1460 - Saint-Jean-du-Doigt : partie orientale et clocher(E et A)
1480 - Saint-Jean-du-Doigt : porche Sud.
1480 – Plougasnou : chevet
1500 - Saint-Jean-du-Doigt : chapelle de l’Isle
1510 - Plougasnou : chapelle de Kéricuff
1512 - Saint-Jean-du-Doigt : façade occidentale (E), arc de triomphe
1560 – Plougasnou : oratoire du Sacre
1566 - Saint-Jean-du-Doigt : flèche en plomb (A)
1573 – Plougasnou : porte Sud (E)
1576 - Saint-Jean-du-Doigt : oratoire du Sacre (A et E)
1582-88 – Plougasnou : tour-clocher et début nef (E)
1612 – Plougasnou : flèche de la tour (E)
1615 – Plougasnou : porche Sud (E)
1618 - Saint-Jean-du-Doigt : ossuaire (E)
La paroisse de Plougasnou possédait sur son sol de nombreuses demeures seigneuriales, manoirs et hôtels. De multiples remaniements dus à leur changement de fonction, exploitation agricole ou résidence secondaire, rendent difficiles leur datation. On peut cependant déceler quelques plans types :
1420-1450 – manoir à salle basse sous charpente : Mesquéaut, et peut-être Kernizan, Kervescontou, Kermabon…
1490-1520 – manoir avec corps de bâtiment en équerre et tourelle d’escalier : Kergadiou, Goasven (1495), Tromelin, Kervelegan, maison du gouverneur à Saint-Jean. Le manoir de Ruffelic est de même nature mais avec un vocabulaire renaissant.
1600-1650 – manoir remanié ou reconstruit : Roslan (1630), Pontplaincoat (1630), Kermorphezen (1640), Kericuff …
L’architecture rurale conserve encore quelques éléments anciens :
XVIe siècle - maison à balet (escaliers extérieur couvert) à Runiou, Kerydour …, grange à Lantrennou
XVIIIe siècle – maison à khuz-tôl (Kerlijou), plancher en quenouilles (Talrun), stalles d’écurie en pierre de Locquirec (Kernu), petites fenêtres de 2 x 3 pieds (0,66 x 1 m).
La place du bourg se dessine au début du XIXe siècle. Plusieurs dates marquent les constructions élevées sur 2 niveaux : 1822, 1830, 1840.
À partir du second Empire les pierres de taille se normalisent et acceptent un même gabarit (3 pierres dans un mètre de hauteur). Chaînage d’angle des murs et entourage des baies les utilisent. Elles permettent de dater les nouveaux édifices et de lire les modifications des façades, fenêtres et portes s’agrandissant pour laisser passer plus de lumière.
Plusieurs types de constructions sont conservés de cette époque : maison de ville à deux niveaux (souvent occupé par un commerce au RDC (Bourg, Kermouster, Le Diben), petite maison de pêcheurs d’artisans ou de journaliers à composition symétrique avec porte centrale ouvrant sur un couloir séparant les deux pièces du RDC ; elles sont très nombreuses. Des exemples bien conservés sont visibles à Bourhiol (1849) ou à Terenez (1850).
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, Plougasnou devient une cité balnéaire. Des hôtels apparaissent au bourg et à Primel (Grand hôtel 1892-1905, Limbour 1913 etc…). Dès 1875, les bourgeois morlaisiens construisent des résidences secondaires en bord de plage ; leur architecture est simple si ce n’est minimaliste (Le Guerzit, Primel). Puis entre 1895 et 1914, s’élèvent de magnifiques villas de style éclectique : villa Adeline (1897), l’IPAMJJ (1902), Ker ar Men (1904), Les Roches Jaunes (1907) etc. …
Après la guerre, sous l’impulsion des architectes Lionel Heuzé et Charles Penther, les constructions adoptent le style régionaliste avec quelques apports Art Déco (Ker Yffick 1927, Don Bosco 1934, Villa Ragot 1937). Au Diben ce sont des maisons des gens de mer (fondateurs de viviers ou de chantier naval, pilote, capitaine de yacht, régatier, pêcheur), œuvres d’entrepreneurs locaux qui fleurissent.
Une grande partie du parc immobilier de Plougasnou a été réalisé entre 1950 et 1990 ; il s’inspire du style néo-breton reconnaissable aux toitures à double pente couvertes d’ardoises, aux pignons saillants couronnés d’une cheminée, aux murs blancs ou soigneusement appareillés, et aux encadrements de baies en granit, tentant à reprendre les codes traditionnels de l’architecture rurale bretonne. Isolée ou faisant partie de lotissement, leurs modèles sont très souvent issues de catalogue de constructeurs. Quelques architectes, dont l’agence Heuzé de Morlaix, produisent des réalisations d’une qualité architecturale plus aboutie.
Aujourd’hui, toute référence régionaliste a presque disparu. Les matériaux modernes (béton, parpaings ciment, ossature métallique, bacs acier, structure bois…), la recherche d’isolations thermique et phonique de qualité, ont diversifiée les offres. Si la plupart de celles-ci proviennent toujours des sociétés de construction ou d’entreprises locales, plusieurs maisons d’architectes (Bourg, Kerhouin, Le Diben…) offrent des architectures originales.
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vendredi 13 janvier 2017 à 10h00 : conférence :
Histoire des jardins anglais et de leur influence,
cinq styles du XVIIIe et XIXe siècles : paysager, anglo-chinois, victorien, naturel,
de cottage,
conférence par Danielle Blondel.
Du 18ème au 19ème siècle on distingue en Angleterre cinq styles de jardin : paysager, anglo-chinois, victorien, naturel ou sauvage et de cottage.
Après plusieurs siècles de jardins réguliers, médiévaux, Renaissance, baroques et classiques, on assiste au début du 18èmesiècle à une rupture spectaculaire avec le jardin paysager irrégulier .Il prend pour modèle la campagne d’élevage .Dans de vastes perspectives engazonnées quelques constructions d’inspiration le plus souvent antique attirent le regard. Les plus célèbres paysagistes de ce style sont William Kent et Lancelot Brown, leurs commanditaires sont de riches aristocrates propriétaires d’immenses domaines. Les jardins paysagers anglais inspireront beaucoup de parcs et jardins au 19ème siècle en Europe.
La mode des jardins de style anglo-chinois sera de courte durée, 30 ans à la fin du 18ème siècle, ses sources d’inspiration sont nombreuses : chinoise, mais aussi, philosophique, franc-maçonne, romantique, pastorale et pittoresque. Ces jardins au tracé sinueux et accidenté sont parsemés de petits édifices appelés « fabriques », d’enrochements, de cascades, de petites rivières et de ponts. Les jardins les plus remarquables, appelés Folies, sont créés en Ile de France.
Au milieu du 19ème siècle les jardins victoriens surprennent par leur exubérance, leur recherche d’effet d’exotisme tropical , avec des massifs bombés appelés corbeilles ou coussins , souvent surmontés de bananiers, de palmiers ou de cannas, ils sont plantés de végétaux bas , trapus et colorés qui arrivent des pays chauds de tous les continents. La mosaïculture est le terme employé pour la composition de ces parterres compliqués .Il inspirent, encore de nos jours, les fleurissements saisonniers des villes.
En opposition aux précédents styles de jardins anglais, William Robinson est à l’origine du jardin naturel ou sauvage, il se distingue par l’introduction dans les jardins de plantes vivaces de la flore alpine .Robinson refuse l’intervention de l’architecte, ses jardins sont informels, les plantes livrées à elles mêmes. Il est paysagiste, jardinier et journaliste, son ouvrage «The wild garden, » reste encore aujourd’hui une référence.
Gertrude Jekyll adepte de ses théories est moins sectaire, elle cherche à marier le naturel et l’artifice. Artiste formée aux Beaux Arts, elle est douée d’un grand sens des couleurs qu’elle appliquera dans ses plates bandes de vivaces nommées « mixed border » , en s’appuyant sur la «théorie des couleurs » de Chevreul qui est à l’origine du cercle chromatique. Il se décompose en couleurs primaires, secondaires et intermédiaires, si elles sont associées en complémentaires elles se renforcent en contraste, si elles le sont en dégradés de couleurs elles donnent une impression d’harmonie, ces arrangements obéissent aux lois naturelles de la vision. Sa connaissance des végétaux et de leurs besoins était exceptionnelle, elle a réconcilié l’art et l’horticulture. Les jardins qu’elle a conçus symbolisent les jardins dits de cottage. 50ans après sa mort en 1982, on la déclarait gloire nationale en Angleterre.
Après plusieurs siècles de jardins réguliers, médiévaux, Renaissance, baroques et classiques, on assiste au début du 18èmesiècle à une rupture spectaculaire avec le jardin paysager irrégulier .Il prend pour modèle la campagne d’élevage .Dans de vastes perspectives engazonnées quelques constructions d’inspiration le plus souvent antique attirent le regard. Les plus célèbres paysagistes de ce style sont William Kent et Lancelot Brown, leurs commanditaires sont de riches aristocrates propriétaires d’immenses domaines. Les jardins paysagers anglais inspireront beaucoup de parcs et jardins au 19ème siècle en Europe.
La mode des jardins de style anglo-chinois sera de courte durée, 30 ans à la fin du 18ème siècle, ses sources d’inspiration sont nombreuses : chinoise, mais aussi, philosophique, franc-maçonne, romantique, pastorale et pittoresque. Ces jardins au tracé sinueux et accidenté sont parsemés de petits édifices appelés « fabriques », d’enrochements, de cascades, de petites rivières et de ponts. Les jardins les plus remarquables, appelés Folies, sont créés en Ile de France.
Au milieu du 19ème siècle les jardins victoriens surprennent par leur exubérance, leur recherche d’effet d’exotisme tropical , avec des massifs bombés appelés corbeilles ou coussins , souvent surmontés de bananiers, de palmiers ou de cannas, ils sont plantés de végétaux bas , trapus et colorés qui arrivent des pays chauds de tous les continents. La mosaïculture est le terme employé pour la composition de ces parterres compliqués .Il inspirent, encore de nos jours, les fleurissements saisonniers des villes.
En opposition aux précédents styles de jardins anglais, William Robinson est à l’origine du jardin naturel ou sauvage, il se distingue par l’introduction dans les jardins de plantes vivaces de la flore alpine .Robinson refuse l’intervention de l’architecte, ses jardins sont informels, les plantes livrées à elles mêmes. Il est paysagiste, jardinier et journaliste, son ouvrage «The wild garden, » reste encore aujourd’hui une référence.
Gertrude Jekyll adepte de ses théories est moins sectaire, elle cherche à marier le naturel et l’artifice. Artiste formée aux Beaux Arts, elle est douée d’un grand sens des couleurs qu’elle appliquera dans ses plates bandes de vivaces nommées « mixed border » , en s’appuyant sur la «théorie des couleurs » de Chevreul qui est à l’origine du cercle chromatique. Il se décompose en couleurs primaires, secondaires et intermédiaires, si elles sont associées en complémentaires elles se renforcent en contraste, si elles le sont en dégradés de couleurs elles donnent une impression d’harmonie, ces arrangements obéissent aux lois naturelles de la vision. Sa connaissance des végétaux et de leurs besoins était exceptionnelle, elle a réconcilié l’art et l’horticulture. Les jardins qu’elle a conçus symbolisent les jardins dits de cottage. 50ans après sa mort en 1982, on la déclarait gloire nationale en Angleterre.
Documents : D. Blondel