Vie de l'association en 2024
23 février 2024 : conférence : Inuit et Samis, par Marie Roué, ethnologue, directrice de recherche émérite au CNRS et Douglas Nakashima, membre de l’UNESCO’s Natural Sciences Sector.
Documents : Marie Roué et Douglas Nakashima ; photos : Patrick Virion.
Les Samis, éleveurs du Subarctique, et les Inuit, chasseurs de l'Arctique : changements et adaptations
Avant d'entrer dans le thème des bouleversements auxquels ces peuples ont fait face, hier et aujourd'hui, on commencera par les présenter. Parlant de notre expérience de nombreuses décennies, on évoquera brièvement les Samis (Lapons) de Norvège, et les Inuit de l'Arctique canadien : leur mode de vie, leur savoir sur le milieu, et les défis environnementaux et sociaux auxquels ils font face.
Aujourd’hui on parle surtout du changement climatique, d’autant plus que l’Arctique se réchauffe quatre fois plus vite qu’ailleurs. Le pergélisol, le sol gelé en permanence, fond. Les banquises aussi. Mais ce qui pose le plus de problèmes aux peuples du Nord, c'est l'inconstance du temps, l'absence de ce froid continu sur lequel on pouvait compter, et qui, en gelant rivières, lacs, tourbières et même glace de mer, permettait pendant de nombreux mois une circulation rapide avec des traîneaux à chien pour les Inuit, des traîneaux tirés par des rennes pour les Samis, remplacé aujourd’hui par des motoneiges.
Mais ce n’est pas le premier bouleversement auxquels les peuples arctiques ont fait face. On évoquera le cas des Inuit des Iles Belcher (Nunavut) qui, face à la disparition du caribou au 19ième siècle, ont dû s'adapter en trouvant une autre façon de se vêtir pendant l'hiver arctique, en s’appuyant sur un nouvel ensemble de savoirs et techniques. Nous évoquerons aussi la colonisation des Samis qui s'est accrue dès le 17ème siècle, et la résilience dont ils font preuve, en transformant sans cesse leur mode de vie, et en affichant leur résistance à la fois localement et internationalement à travers l'art, la recherche et l'enseignement, les procès avec l'Etat, en route vers la décolonisation.
Marie Roué
Ethnologue, directrice de recherche émérite au CNRS, a travaillé essentiellement sur les relations des sociétés arctiques à leur environnement avec les Samis depuis plus de 50 ans, mais aussi avec la Première Nation (Indien) Cris et les Inuit.
Douglas Nakashima
Géographe, et fondateur du programme LINKS (Systèmes des savoirs locaux et autochtones) à l’UNESCO, qu’il a dirigé de 2002 jusqu’à son retrait en 2018. Il a travaillé de nombreuses années chez les Inuit et la Première Nation Cris du Canada.
Avant d'entrer dans le thème des bouleversements auxquels ces peuples ont fait face, hier et aujourd'hui, on commencera par les présenter. Parlant de notre expérience de nombreuses décennies, on évoquera brièvement les Samis (Lapons) de Norvège, et les Inuit de l'Arctique canadien : leur mode de vie, leur savoir sur le milieu, et les défis environnementaux et sociaux auxquels ils font face.
Aujourd’hui on parle surtout du changement climatique, d’autant plus que l’Arctique se réchauffe quatre fois plus vite qu’ailleurs. Le pergélisol, le sol gelé en permanence, fond. Les banquises aussi. Mais ce qui pose le plus de problèmes aux peuples du Nord, c'est l'inconstance du temps, l'absence de ce froid continu sur lequel on pouvait compter, et qui, en gelant rivières, lacs, tourbières et même glace de mer, permettait pendant de nombreux mois une circulation rapide avec des traîneaux à chien pour les Inuit, des traîneaux tirés par des rennes pour les Samis, remplacé aujourd’hui par des motoneiges.
Mais ce n’est pas le premier bouleversement auxquels les peuples arctiques ont fait face. On évoquera le cas des Inuit des Iles Belcher (Nunavut) qui, face à la disparition du caribou au 19ième siècle, ont dû s'adapter en trouvant une autre façon de se vêtir pendant l'hiver arctique, en s’appuyant sur un nouvel ensemble de savoirs et techniques. Nous évoquerons aussi la colonisation des Samis qui s'est accrue dès le 17ème siècle, et la résilience dont ils font preuve, en transformant sans cesse leur mode de vie, et en affichant leur résistance à la fois localement et internationalement à travers l'art, la recherche et l'enseignement, les procès avec l'Etat, en route vers la décolonisation.
Marie Roué
Ethnologue, directrice de recherche émérite au CNRS, a travaillé essentiellement sur les relations des sociétés arctiques à leur environnement avec les Samis depuis plus de 50 ans, mais aussi avec la Première Nation (Indien) Cris et les Inuit.
Douglas Nakashima
Géographe, et fondateur du programme LINKS (Systèmes des savoirs locaux et autochtones) à l’UNESCO, qu’il a dirigé de 2002 jusqu’à son retrait en 2018. Il a travaillé de nombreuses années chez les Inuit et la Première Nation Cris du Canada.
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19 janvier 2024 : conférence : Le Microbiote, par la professeure Geneviève Héry-Arnaud
Praticien Hospitalier au Laboratoire de Bactériologie du CHU de Brest
Professeur des Universités de Bactériologie à l’UFR de Médecine et des Sciences de la Santé.
Responsable de l’axe « Microbiota » au sein de l’unité INSERM UMR1078 « Génétique, Génomique fonctionnelle et Biotechnologies ».
Praticien Hospitalier au Laboratoire de Bactériologie du CHU de Brest
Professeur des Universités de Bactériologie à l’UFR de Médecine et des Sciences de la Santé.
Responsable de l’axe « Microbiota » au sein de l’unité INSERM UMR1078 « Génétique, Génomique fonctionnelle et Biotechnologies ».
Cl. Patrick Virion
Ces microbes qui nous veulent du bien !
Ils sont partout. À la surface de notre corps, sur notre peau et nos muqueuses, dans nos poumons ou notre vessie, d'innombrables microbes forment « le microbiote ». Comment ce monde caché au cœur de notre organisme influence-t-il notre santé ? Que révèle-t-il de notre façon de vivre ? Que dit-il de nos futures maladies ? Comment peut-on s’appuyer sur lui pour être en bonne santé ?
C'est à ce voyage à l'intérieur de nous-mêmes que nous a convié la conférencière. On a vu, par exemple, que le plus sain n'est pas forcément le plus propre, que la mise en place d'un microbiote intestinal équilibré dans les premières années de vie est fondamentale pour l’adulte en devenir, que nos poumons pour être sains ne doivent pas être stériles, ou encore que les microbes de notre peau nous protègent des agresseurs extérieurs.
Au cours de cette conférence, Geneviève Héry-Arnaud nous a raconté la vie de cette « faune » microbienne qui fait corps avec nos organes et nous a expliquer comment les microbes tant décriés depuis des années sont en train d’acquérir leurs lettres de noblesse en médecine.
Ils sont partout. À la surface de notre corps, sur notre peau et nos muqueuses, dans nos poumons ou notre vessie, d'innombrables microbes forment « le microbiote ». Comment ce monde caché au cœur de notre organisme influence-t-il notre santé ? Que révèle-t-il de notre façon de vivre ? Que dit-il de nos futures maladies ? Comment peut-on s’appuyer sur lui pour être en bonne santé ?
C'est à ce voyage à l'intérieur de nous-mêmes que nous a convié la conférencière. On a vu, par exemple, que le plus sain n'est pas forcément le plus propre, que la mise en place d'un microbiote intestinal équilibré dans les premières années de vie est fondamentale pour l’adulte en devenir, que nos poumons pour être sains ne doivent pas être stériles, ou encore que les microbes de notre peau nous protègent des agresseurs extérieurs.
Au cours de cette conférence, Geneviève Héry-Arnaud nous a raconté la vie de cette « faune » microbienne qui fait corps avec nos organes et nous a expliquer comment les microbes tant décriés depuis des années sont en train d’acquérir leurs lettres de noblesse en médecine.
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